Biens neufs: Andenne devient une alternative sérieuse

Cette résidence est composée de 17 appartements (une, deux ou trois chambres) sur quatre niveaux. Neuf logements sont encore disponibles. © THOMAS & PIRON

Namur-Ville continue de tirer le marché vers le haut, avec 40 % de l’offre d’appartements et des prix qui continuent de grimper. La solution de repli n’est plus à chercher dans la périphérie nord, mais bien dans la périphérie sud avec de plus en plus de développements intéressants à Andenne.

Namur et les autres. Le marché immobilier de l’appartement neuf en province de Namur se concentre essentiellement dans la capitale wallonne. Et cette tendance ne fait d’ailleurs que s’accentuer. Le bureau de Crombrugghe & Partners y relève 17 projets et 193 appartements mis sur le marché. Soit 40 % du stock total. Si on y intègre les communes de la périphérie sud, d’Andenne à Sambreville, cette proportion grimpe même à 70 %. De quoi bien comprendre la disparité entre ces différents marchés.

Pour le reste, un peu plus haut, Gembloux s’essouffle quelque peu, le marché des appartements neufs s’étendant désormais à Sombreffe et à Eghezée. Alors qu’au sud de Namur, les promotions sont bien trop peu nombreuses, qui plus est vu la disparité géographique, pour en tirer des enseignements importants. ” Il s’agit clairement d’une province à deux vitesses, relève Michaël Zapatero, consultant chez de Crombrugghe & Partners. Le stock d’appartements de la Ville de Namur est passé d’environ 10.000 m2 à 20.000 m2 entre 2014 et 2015. Et ce alors que dans l’autre sens, le stock de la périphérie namuroise est en constante baisse depuis 2014. ”

Si on analyse d’un peu plus près la situation de la Ville de Namur, on voit que les prix sont repartis à la hausse (+ 2%), et ce malgré la diminution d’unités à vendre dans des situations prime, à savoir en bordure de Meuse. Un projet tel que le Port du Bon Dieu d’Atenor ayant, par exemple, contribué à une importante hausse des prix ces derniers mois. Précisons toutefois que cette diminution de projets en bord de Meuse est surtout liée à une volonté des autorités locales d’interdire toute construction le long du fleuve, de manière à préserver les berges et les villas mosanes. Pour le reste, la disparité en matière de prix entre les projets situés dans le centre-ville ou ceux de Jambes, Erpent et Wierde (où se concentrent l’essentiel des projets) reste encore prégnante. Un appartement de 100 m2 – la moyenne dans le centre-ville de Namur – se vend actuellement à 275.000 euros. Parmi les projets en cours, citons les Terrasses de l’Ecluse à Jambes (70 unités lancées Cobelba), la Résidence Coteau Sainte-Barbe (Besix Red) ou encore les Jardins d’Enhaive (Thomas & Piron). Ce dernier projet, un nouveau quartier d’une centaine d’appartements sur 3 ha, est particulier puisqu’il doit contribuer au renouveau de tout l’espace du côté de Jambes, sur l’ancien site d’Atradius.

Gembloux freine son marché

Le marché de la périphérie nord de Namur souffre surtout de la volonté politique à Gembloux de mettre au frigo la plupart des projets neufs d’envergure, faute de pouvoir assurer le suivi en matière d’équipements communautaires (écoles, crèches, espaces sportifs et culturels, etc.). Les prix y sont dorénavant stables après avoir nettement augmenté ces dernières années (+ 7 % depuis 2014). On voit aussi que l’offre se déplace désormais à Sombreffe (avec la Résidence Debussy), Eghezée (la Résidence Face aux écoles) ou encore à Fernelmont. De quoi entrevoir également des prix moins élevés que sur l’axe Bruxelles-Namur. Ce qui est une piste intéressante pour bon nombre d’investisseurs.

De l’autre côté, dans la périphérie sud, qui va de Fosses-la-Ville à Somme-Leuze en passant par Dinant, le marché est essentiellement localisé à Andenne, qui rassemble la moitié du stock. Les prix y sont en constante augmentation depuis trois ans. On y relève notamment les projets de l’éco-quartier des Tilleuls (Cobelba et Koeckelberg) ou encore le Domaine de l’Arc-en-ciel (Thomas & Piron).

Enfin, concernant les districts du centre et du sud de Namur, la masse critique est trop faible pour effectuer une analyse valable. Les prix y sont en tout cas les plus bas de la province avec un appartement de 80 m2 qui coûte en moyenne 172.000 euros. On peut simplement y évoquer quelques projets à Ciney, tels que les Terrasses de Ciney (Thomas & Piron), Les Demoiselles ou encore Les Villas des Cimes (Immolux).

Projet à la loupe : Les Terrasses de l’Ecluse

Ce quartier durable qui est en train d’être aménagé en bordure de la Meuse est l’une des plus belles réalisations du moment à Namur. Situé à Jambes, il comprendra 72 appartements, une résidence-services, des bureaux et des commerces. Cobelba est à la manoeuvre. Le bureau d’architecture Buro 5 a aménagé la parcelle en cinq immeubles, entouré d’un espace paysager, d’espaces verts et d’un point d’eau. Il a dessiné une ligne résolument contemporaine favorisant les larges terrasses offrant des vues sur les coteaux mosans et sur le fleuve. Les appartements, d’une centaine de mètres carrés en moyenne, sont vendus entre 250.000 et 375.000 euros.

XAVIER ATTOUT

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