Twitter tient tête à la justice US

© Reuters

Un juge new yorkais réclame à Twitter l’accès aux tweets et aux données personnelles d’un participant aux manifestations “occupy wall street”. Le géant du microblocage réfléchit, mais pour l’instant, il s’en tient à la protection des droits de ses utilisateurs.

Un juge new-yorkais a ordonné lundi au site internet Twitter de lui transmettre les données d’un de ses utilisateurs, impliqué dans des manifestations du mouvement Occupy Wall Street. Une affaire qui pourrait faire jurisprudence concernant la liberté d’expression en ligne.

Le juge de la cour pénale de Manhattan Matthew Sciarrino a décidé que la loi lui permettait d’avoir accès aux tweets et autres données de Malcolm Harris, poursuivi pour des débordements dans le cadre d’une manifestation sur le Pont de Brooklyn à New York l’an dernier. Le juge a déclaré que les messages ne constituaient pas des informations privées et n’étaient donc pas soumis à la garantie constitutionnelle qui protège la vie privée. “Si on poste un tweet, c’est comme si on crie à la fenêtre, l’objectif n’est pas de garder cela privé”, a-t-il dit dans une décision de 11 pages.

“La constitution donne le droit de poster (des tweets), mais comme bon nombre de personnes l’ont appris à leurs dépens, il y a malgré tout des conséquences à ces opinions exprimées publiquement. Ce que vous exprimez en public appartient à tout le monde, ce que vous gardez pour vous vous appartient”, a-t-il ajouté.

Le site de microblogs a indiqué réfléchir aux actions qu’il allait éventuellement entreprendre dans les jours à venir. “Les règles de fonctionnement de Twitter stipulent que les utilisateurs sont propriétaires des contenus qu’ils émettent. Nous défendons fermement nos utilisateurs et leurs droits”, a assuré la société de San Francisco.

Parallèlement, Twitter a publié son “transparency report”, qui fait état des demandes émises par des agences gouvernementales et des tribunaux pour supprimer des contenus publiés, ou transmettre des informations sur les utilisateurs de Twitter. Selon ce rapport, il y a eu une seule requête de suppression de contenu en France, émanant de la police ou de l’Etat, et les informations n’ont pas été supprimées.

Trends.be avec l’Expansion.

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