Le studio ØPP lance Business Royale: un QuizUp taillé pour l’entreprise

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Les ressources humaines peinent à mesurer les effets des formations qu’elles financent. Le studio liégeois ØPP, spécialisé dans la “gamification” a trouvé la parade : un quiz très sérieux déguisé en jeu mobile. Duel avec son CEO, Dominique Mangiatordi, le “serial entrepreneur” également derrière Peak Me Up et Hunterz.

TRENDS-TENDANCES. Faites-nous le pitch de Business Royale !

DOMINIQUE MANGIATORDI. Les entreprises nous ont dit : nous avons un problème pour valider les connaissances acquises durant les formations. Alors nous avons créé l’outil de mesure idéal : une application mobile de quiz qui combine l’apprentissage et la validation.

Comme cette appli se présente-t-elle ?

Comme une bibliothèque Netflix : les entreprises clientes peuvent puiser dans nos questionnaires ou en créer sur mesure. Elles peuvent, par exemple, s’en servir pour l’accueil des nouveaux engagés avec un quiz sur l’historique de la société ou le who’s who. Ensuite, on joue sur la maîtrise des sujets (législation, techniques, technologies).

Quel est le modèle business de Business Royale ?

Le B to B. Une boîte peut s’offrir les services de l’app à partir de 349 euros (jusqu’à 100 utilisateurs). Cela séduit déjà : on a une vingtaine de clients en attente et plusieurs grands noms en phase de démo, dont ING, Ardent Group et Nagelmackers. Imaginez : même des notaires nous ont demandé d’adapter l’application pour l’un de leurs événements.

Un jeu/quiz, est-ce vraiment pris au sérieux ?

Pas tout le temps, mais globalement oui. Il a fallu expliquer que le jeu mobile répondait aux problématiques de validation des formations. Le quiz s’inscrit parfaitement dans la tendance actuelle au micro learning, c’est notre conviction. Il faut bien comprendre que les DRH peinent à mesurer les résultats post-formation. Les connaissances s’envolent. Le jeu vérifie que l’acquis est vraiment acquis. Trente-cinq questions par quiz minimum, ce n’est pas rien. Un collaborateur un peu trop sûr de lui peut rapidement se rendre compte de ses lacunes.

Cela ne va-t-il pas renforcer la barrière entre les seniors et les ” millennials “…

Si vous pensez cela, c’est que vous n’avez rien compris. A quoi jouent aujourd’hui les seniors sur leur mobile ? A des quiz comme QuizUp et à Candy Crush. L’idée a germé de transposer ces univers colorés dans un véritable outil RH. D’ailleurs, niveau engagement, on n’observe strictement aucune différence entre seniors et juniors. C’est un mythe.

Sauf que Candy Crush, on s’en lasse vite !

Ce n’est pas faux. Une lassitude peut s’installer après quelques mois. Notre recette consiste à actualiser le contenu, par le biais des notifications et des invitations. En plus, on perd des points si on reste inactif trop longtemps.

Donc, vous poussez à l’addiction ?

Non, mais c’est un effet collatéral logique. Nous sommes dans le contexte de l’entreprise, où deux catégories de joueurs sont particulièrement réceptives. D’un côté, les fighters, ceux qui sont obsédés par la compétition et la domination. De l’autre, les achievers qui veulent s’investir davantage dans la finition. Le mode duel s’impose rapidement après le mode solo.

Par Cédric Godart.

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