EXCLU. Pawshake, start-up belge de “dogsitting” lève 1 million en Australie
Jeune entreprise fondée voici un an par deux Belges, des anciens d’eBay, lève un million d’euros. Active dans la niche du gardiennage d’animaux, Pawshake compte déjà 15 employés et des bureaux en Europe, en Australie et à Hong Kong.
L’économie collaborative a décidément le vent en poupe. Aujourd’hui, permettre aux particuliers d’exploiter des ressources inexploitées ou leur permettre de rendre quelques services contre rémunération intéresse nombre d’entrepreneurs. Mais aussi pas mal d’investisseurs. En témoigne l’étonnante levée de fonds de Pawshake, start-up fondée par deux Belges, qui a séduit les Australiens de Airtree Ventures et quelques autres investisseurs. Au total, 1 million d’euros levée en “seed”. Un montant étonnant pour une “activité qui dans un premier temps fait sourire”, admet Tanguy Peers, l’un des deux co-fondateurs.
Un modèle à la commission
Il y a un an, Tanguy Peers et Dries Coucke, deux anciens cadres d’eBay, ont lancé une plateforme de garde d’animaux. Le concept ? Permettre à des particuliers de proposer leurs services pour garder les animaux d’autres internautes qui partent en vacances ou s’absentent quelques jours. Une place de marché purement locale. Pawshake, met en relation les gardiens et les propriétaires d’animaux (pour beaucoup des chiens)…et encaisse une commission de 19% sur la transaction financière qui tourne, en moyenne, autour de 60 € selon Tanguy Peers.
Si le concept a été imaginé en Belgique qui reste la place névralgique de la start-up (Dries Coucke opère d’ici et la place de marché est aussi développée chez nous), la société est, elle, américaine. Tanguy Peers, installé en Californie où il a endossé le poste de responsable mondial pour la publicité sur eBay, s’est fait une spécialité de développer le business américain pour des start-ups européennes. “Nous avons créé l’entreprise aux USA car nous avions comme objectif de lever des capitaux mondiaux, commente-t-il. Avoir une société aux Etats-Unis simplifie cette démarche.” Pourtant la société se développe en Europe, en Australie et à Hong Kong… mais pas sur le marché américain… et ne l’envisage, d’ailleurs, pas. Il faut dire qu’outre-atlantique, Pawshake compte d’ores et déjà un concurrent de taille : DogVacay qui vient de lever 25 millions de dollars. Mais Pawshake a déjà fort à faire avec le reste du monde où une quinzaine de personnes s’activent pour déployer la start-up.
Pas encore dilués
Pour le moment, Pawshake compte 8.000 gardiens à travers le monde. Pas beaucoup ? “C’est le nombre de chambres que comptait Airbnb la première année, rétorque Tanguy Peers. Par ailleurs, DogVacay ne compte proportionnellement pas tant de gardiens en plus : ils en sont à 20.000 aux Etats-Unis.” Avec le million d’euros que Pawshake vient de lever en “seed”, les fondateurs comptent recruter du personnel pour opérer dans certains pays, attirer des utilisateurs et faire du marketing. Les fonds font l’objet d’une “dette convertible, insiste Tanguy Peers, ce qui nous permet de retarder la discussion sur la valorisation de la société et cela nous permet aussi de ne pas devoir céder, à ce stade, de part du capital de Pawshake. Nous ne sommes donc pas encore dilués et ce ne sera le cas qu’au prochain tour de table.” Le but, pour l’instant, est évidemment d’aller vite pour imposer le site Pawshake comme leader sur les marchés dans lesquels il opère. Avant que DogVacay ou tout autre concurrent ne s’installe.
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