Le lancement de l’iPad mini déplace moins les foules

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Les clients étaient moins nombreux qu’à l’accoutumée pour la sortie asiatique et européenne de l’iPad mini. Apple a toutefois déjà allongé les délais de livraison dans plusieurs pays.

L’iPad mini sort discrètement vendredi en Asie et en Europe, dans le cadre de la contre-offensive d’Apple à l’égard de ses concurrents Amazon et Google sur le marché lucratif des tablettes informatiques. Cette nouvelle tablette informatique sort officiellement vendredi dans 34 pays, dont les Etats-Unis et la France. Elle est plus petite et moins onéreuse que l’iPad traditionnel, mais reste plus grande et plus chère que le Kindle Fire d’Amazon ou la Nexus 7 de Google, deux grands concurrents d’Apple sur ce marché. Apple a déjà allongé les délais de livraison dans plusieurs pays, semblant indiquer une forte demande pour cet appareil dont les pré-commandes étaient ouvertes depuis le vendredi 26 octobre.

Une foule moins nombreuse que d’habitude

Les fidèles de la marque à la pomme ont fait la queue comme de coutume pour être parmi les premiers à mettre la main sur le nouveau produit Apple. Les clients étaient toutefois moins nombreux que lors de la sortie de l’iPhone 5 en septembre. “La plupart des gens l’ont commandé sur internet”, a déclaré un client d’un groupe clairsemé patientant devant le magasin Apple à Sydney.

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L’an dernier, ils étaient des centaines à se bousculer pour mettre la main sur l’iPad 2, et 1500 personnes avaient passé la nuit dehors à l’occasion de la sortie de l’iPhone 4S en Australie.

A Tokyo, près de 300 personnes étaient toutefois au rendez-vous à l’Apple Store, dans le quartier Ginza des grands magasins, certains déguisés en ordinateurs ou en iPad. “Ce n’est pas un produit complètement différent, mais ce n’est quand même pas la même chose”, a déclaré Tomoaki Watanabe, le premier à acquérir l’iPad mini dans la capitale japonaise. La foule était également moins nombreuse que d’habitude à Singapour et Hong Kong.

A Paris, l’iPad mini était déjà en rupture de stock en milieu de matinée au magasin-étendard de l’Opéra, comme à Francfort. Une vingtaine de personnes ont attendu à l’aube devant le magasin Apple de Milan. “J’ai décidé de l’acheter même si j’avais déjà tous les autres articles d’Apple, je suis un passionné”, a raconté Daniele Messi, un étudiant en marketing de 20 ans, le premier client de la journée.

La domination d’Apple pourrait être moindre sur les 7 pouces
D’après les analystes, la sortie de l’iPad mini constitue une réaction défensive face à la concurrence qui s’est emparée d’une partie du marché via une guerre tarifaire. “La fidélité aux produits Apple (chez certains clients) est parfois comparée à une véritable religion”, ce qui assure à la marque une base confortable, a souligné un expert de la firme américaine de consultants Gartner. “Mais je ne pense pas qu’Apple sera aussi dominant sur le marché des tablettes de sept pouces (17,5 cm) car la firme a laissé le Kindle Fire et la Nexus y mettre pied à un prix nettement plus bas”, a-t-il ajouté.

La version de base de l’iPad mini, dotée d’une seule connexion wifi, est vendue 329 dollars, contre 199 dollars pour le premier prix des Nexus et Kindle Fire.

Shaw Wu, analyste chez Sterne Agee aux Etats-Unis, a toutefois jugé que l’iPad mini saurait se faire se place. “Cette polémique (sur le prix) me rappelle ce qui s’est passé avec les iPod mini et iPod nano. On disait qu’ils étaient trop chers, mais ils se sont très bien vendus”, a-t-il noté.

La banque RBC estime d’ailleurs que 6 millions d’iPad mini pourraient être écoulés d’ici la fin de l’année. D’autres analystes ont toutefois prévenu qu’il pourrait cannibaliser les ventes de l’iPad traditionnel, déjà jugées décevantes au troisième trimestre: seulement 14 millions d’unités, contre 17 sur les trois mois précédents. Le groupe avait reconnu que certains acheteurs avaient dû différer leurs achats à cause des rumeurs de lancement de l’iPad mini, qui circulaient des semaines avant son lancement officiel.

La part de marché d’Apple dans les tablettes était de 70% au deuxième trimestre (soit 17 millions de ces appareils sur les 25 millions vendus dans le monde), selon le cabinet IDC. Samsung est son premier concurrent mais loin derrière (2,4 millions).

L’Expansion

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