Internet : “La Belgique est le maillon faible de l’Europe !”

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Trop peu d’entreprises belges disposent de sites Internet. Avec, à la clé, un lourd manque à gagner en termes d’e-commerce et d’emplois potentiels, pointe la nouvelle étude d’Email-Brokers, qui révèle également un profond “fossé numérique” entre Flandre et Wallonie.

Il existe un véritable “fossé numérique” entre la Flandre et la Wallonie : la plupart des sites Internet belges se trouvent en effet à Anvers (18 %), en Flandre-Orientale (13 %) et en Flandre-Occidentale (12 %), ainsi qu’à Bruxelles (16 %), tandis que seule la province de Liège (9 %) se situe au-dessus de la moyenne wallonne. Telle est l’une des conclusions de la nouvelle enquête d’Email-Brokers, spécialiste du marketing interactif et de l’e-mail marketing.

Sites d’entreprises. Dans la région de Bruxelles et les provinces d’Anvers, de Namur, de Flandre-Orientale et Occidentale, et du Brabant flamand et wallon, seuls 38 % à 42 % des entreprises disposent de leur propre site Web, chiffre encore Email-Brokers. Avec 26 %, le Hainaut est le malheureux “perdant” de cette compétition, suivi par Liège (29 %), le Luxembourg (33 %) et le Limbourg (35 %).

E-commerce. Le commerce en ligne représente environ 27.500 sites Web en Belgique. En la matière, la province d’Anvers est à nouveau le leader absolu (plus de 5.800 commerçants en ligne), suivie par la Flandre-Orientale (près de 4.200), la Flandre-Occidentale (près de 3.600) et la Région de Bruxelles-Capitale (plus de 3.200). Le Brabant flamand (plus de 2.600), le Limbourg (plus de 2.300), Liège (près de 1.800) et le Hainaut (plus de 1.500) forment le coeur du peloton, tandis que le Brabant wallon (plus de 1.100), Namur (près de 900) et le Luxembourg (près de 500) ferment la marche.

“Ici aussi on constate un déséquilibre important entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles, pointe Email-Brokers. Pas moins de 67 % de tous les sites d’e-commerce proviennent de la Région flamande (plus de 18.500), contre seulement 21 % de la Région wallonne (environ 5.800), alors que Bruxelles-Capitale compte à elle seule 3.200 sites au total, ce qui représente déjà 12 % de l’ensemble des sites d’e-commerce belges.”

Internet belge : des résultats “réellement dramatiques”, selon Email-Brokers

Par rapport à de nombreux autres pays, “ces résultats sont réellement dramatiques : beaucoup trop peu d’entreprises disposent de sites Web (mis à jour, voire simplement légaux) leur servant de vitrine et profitent des opportunités qu’offre l’e-commerce. Notre pays est donc le maillon faible de l’UE en la matière, et sa santé continuera de s’affaiblir tant que l’Internet ne sera pas considéré comme un partenaire économique essentiel.”

Or, le déficit (en comparaison avec l’étranger) de sites Web belges d’e-commerce draine vers des entreprises étrangères d’énormes flux d’argent qui auraient pu être investis ici. En outre, selon l’UE, l’économie de l’Internet crée 2,6 emplois pour chaque poste “hors ligne” perdu. Les pays qui l’ont compris et où l’Internet représente 6 % à 9 % du PIB, comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et la Grande-Bretagne, ont bien moins souffert de la crise économique que nous, estime le spécialiste de l’e-mail marketing.

“Les pouvoirs publics ont eux aussi un bon bout de chemin à faire afin de stimuler l’économie de l’Internet, conclut William Vande Wiele, CEO d’Email-Brokers, cité dans un communiqué. Surtout lorsqu’on sait que n’importe quelle société étrangère peut acquérir un nom de domaine en .be et ainsi profiter de l’image de marque chèrement acquise par nos entrepreneurs sur les marchés internationaux. Il serait plus honnête d’attribuer exclusivement les noms de domaine en .be aux entreprises disposant d’un numéro de TVA belge et participant donc à la création de richesse ainsi qu’à l’effort économique et la solidarité au plan national.”

Trends.be

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