Exclusif : Vodafone et Proximus veulent élargir leur partenariat

© Montage Belga/PG

“On peut faire beaucoup plus ensemble” : c’est ce qu’affirment Didier Bellens et Vittorio Colao, patrons respectivement de Belgacom et Vodafone, dans une interview exclusive au magazine “Trends-Tendances”. Ils y évoquent également leur intérêt commun pour la responsabilité sociétale des entreprises, soulignant que “ce n’est pas de la philanthropie, mais du business !”

Dans une interview exclusive à paraître dans Trends-Tendances ce jeudi, Didier Bellens et Vittorio Colao, CEO de Belgacom et Vodafone respectivement, révèlent qu’ils ont l’intention d’intensifier la collaboration entre leurs deux groupes dans les mois et années à venir.

Pour rappel, Vodafone a longtemps détenu 25 % des parts de Proximus, avant de céder cette participation à Belgacom pour 2 milliards d’euros en août 2006, permettant ainsi à l’opérateur belge de monter à 100 % dans sa filiale mobile. Une opération qui n’a pas empêché les deux sociétés de continuer à travailler ensemble, que ce soit en matière d’Internet mobile, de roaming ou d’achat de terminaux, et de signer en 2006 un accord commercial d’une durée de cinq ans. Si celui-ci arrive à expiration l’année prochaine, il sera certainement renouvelé.

“Dans un monde où l’intégration entre les réseaux, les terminaux et les services devient de plus en plus évidente, la collaboration entre Vodafone et Proximus pourrait à mon sens être beaucoup plus importante, souligne Vittorio Colao. Belgacom a une stratégie très semblable à ce que fait Vodafone en Europe continentale, que ce soit en Allemagne, en France ou en Italie. Selon moi, on peut donc réfléchir une étape plus loin : il est sans doute possible de mettre en place quelque chose de plus organique en termes de marketing ou stratégie. Nous accomplissons déjà pas mal de choses ensemble, mais nous pouvons faire beaucoup plus !”

Pas question donc, pour Vodafone, de songer à l’achat d’une éventuelle licence 4G en Belgique – des licences seront mises en vente par le gouvernement en septembre – ce qui permettrait à la société britannique d’entrer directement sur le marché belge. “Je ne veux pas devenir un tout petit quatrième opérateur, avec tout à bâtir, argumente Vittorio Colao. Je préfère continuer à collaborer avec Belgacom et avoir un partenaire solide et fort, avec lequel on travaille bien.”

De son côté, Didier Bellens indique lui aussi que “les choses évoluent” et que les deux opérateurs pourraient sans doute aller au-delà de leur contrat de collaboration actuel. Le patron de Belgacom estime que sa société pourrait effectivement profiter davantage des forces du groupe Vodafone… tout en précisant que l’inverse est tout aussi vrai, Belgacom disposant, selon lui, d’un savoir-faire précieux à transmettre à son puissant allié britannique : “Notre plateforme de télévision est reconnue mondialement. Mon rêve est de l’intégrer aussi dans le monde mobile. Il y a là une convergence à faire fonctionner.”

Mathieu Van Overstraeten

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content