VW emprunte 20 milliards d’euros aux banques

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Le constructeur allemand est parvenu à négocier un emprunt bancaire de 20 milliards d’euros pour renforcer ses moyens et faire face à la crise du Dieselgate. Treize banques ont accepté de lui prêter de l’argent.

Le groupe Volkswagen devrait pouvoir faire face aux conséquences du Dieselgate. Selon l’agence Reuters, il vient de conclure un accord pour emprunter 20 milliards d’euros auprès de 13 banques. La part que prendra chaque institution sera définie dans les jours à venir.

La nouvelle devrait rassurer les investisseurs, car l’action VW a perdu une bonne partie de sa valeur depuis l’annonce du Dieselgate en septembre. Le titre était passé d’environ 165 euros à un plancher de 105 euros. Il tend cependant à remonter pour arriver à 145 euros au 1er décembre. Cette amélioration a eu lieu malgré des rebondissements négatifs.

Après le logiciel fraudeur qui affecte 11 millions de véhicules (qui devront être rappelés), VW a reconnu un problème d’émission de CO2 mal calculé pour 800.000 autres voitures, et encore un souci de conformité pour automobiles vendues aux États-Unis avec de gros diesels de 3 litres. Ces couacs concernent toutes les marques généralistes du groupe (VW, Audi, Skoda, Seat, plus Porsche pour le dernier problème).

Un emprunt et des économies de 5 milliards par an

Le groupe allemand a déjà comptabilisé 6,7 milliards d’euros pour couvrir les frais, pénalités et dommages dus au logiciel fraudeur, ainsi que 2 milliards d’euros pour les voitures dont le taux d’émission de CO2 n’a pas été correctement déclaré.

Les conditions de l’emprunt de 20 milliards d’euros ne sont pas (encore) connues. Les treize banques qui participeraient à l’accord prêteraient chacune 1,5 à 2,5 milliards d’euros, l’offre totale atteignant 29 milliards d’euros selon Reuters. Si le groupe VW obtient habituellement des taux fort bas, sa note s’est érodée. Le 1er décembre, Standard & Poors a ainsi réduit sa note de A- à BBB+ ; d’autres agences avaient déjà pris une décision similaire.

Le groupe cherche également à rassurer les investisseurs en développant un plan d’économie qui devrait atteindre 5 milliards d’euros par an d’ici 2017 et une réduction des investissements de 1 milliard par an. Pour Max Warburton, analyste chez Bernstein Research (cité par le Financial Times), le groupe VW est l’un des constructeurs où il y a le plus d’économies à réaliser, car il n’a pas suivi la tendance des concurrents qui ont amélioré fortement leur productivité dans les années 2007-2008.

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