Une trentaine de membres du personnel de cabine de Brussels Airlines débrayent
Une trentaine de membres du personnel de cabine de Brussels Airlines observeront mardi un mouvement de grève “symbolique” d’une journée, a-t-on appris lundi auprès des syndicats de la compagnie aérienne. Il s’agit des personnes qui s’étaient présentées comme candidates lors des élections sociales d’il y a quelques mois.
Les grévistes seront présents à Brussels Airport de 05h00 à 18h00 et y organiseront une journée de soutien et d’information au cours de laquelle ils expliqueront plusieurs principes au reste du personnel. Cela pour les sensibiliser à la situation au sein de l’entreprise, qui compte quelque 1.100 stewards et hôtesses.
Fin août, il était apparu que des actions étaient devenues “inévitables” chez Brussels Airlines après l’échec de discussions et d’une réunion de conciliation sur la charge de travail du personnel de cabine. Les syndicats avaient déposé un préavis de grève dans la foulée et devaient ensuite informer et consulter leur base.
De son côté, la direction de la compagnie disait fin août rester ouverte au dialogue et affirmait vouloir élaborer et mettre en place des mesures permettant d’alléger la charge de travail du personnel de cabine.
“Cette action a pour but de faire pression sur le groupe allemand Lufthansa, maison-mère de Brussels Airlines, sans embêter les passagers. La direction a d’ailleurs été prévenue de cette action vendredi pour pouvoir s’organiser”, explique Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE. “Tant que Lufthansa reste intransigeant, les actions iront crescendo”, prévient-il.
“Nous demandons des mesures structurelles pour éviter que les problèmes de charge de travail rencontrés cet été ne se répètent”, abonde son homologue flamand de l’ACV Puls, Pol Buekenhout, qui qualifie la grève de mardi de “symbolique”.
“Cela fait des semaines que nous avons des réunions avec la direction, avec peu ou pas de résultats à la clé”, déplore de son côté Olivier Van Camp, secrétaire permanent Setca/BBTK. Cette action sera “soft”, mais a pour but de donner un “signal clair” à la direction, poursuit-il.
Les syndicats souhaitent que soient retirés les points problématiques de la convention collective de travail signée il y a un an environ à l’issue d’une restructuration au sein de la compagnie, qui avait amené cette dernière à réduire son personnel de 25% et sa flotte d’avions de 30%.