Une directive UE doit pousser la Belgique à féminiser les comités de direction

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Le conseil des ministres de l’Union européenne a soutenu, jeudi à Luxembourg, le compromis trouvé par les négociateurs du Parlement européen et du Conseil (États membres) sur des objectifs à atteindre pour un meilleur équilibre femmes-hommes au sein des conseils d’administration d’entreprises cotées en bourse, a indiqué la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, Sarah Schlitz.

Le compromis, atteint la semaine dernière dix ans après la proposition initiale de la Commission européenne, envisage deux options: soit un quota de 40% dans les conseils d’administration des entreprises privées et publiques cotées en bourses, soit un quota de 33% parmi les membres du CA et du comité de direction. La Belgique possède déjà depuis 2011 une législation sur les quotas de genre dans les conseils d’administration. Selon une étude de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, la proportion de femmes au sein des conseils d’administration a quadruplé entre 2008 et 2020. Le contraste est d’autant plus marqué avec les comités de direction, non soumis à la Loi Quotas: les femmes n’y représentent que 14,8% des membres. Pour Mme Schlitz (Ecolo), “ces chiffres démontrent encore une fois toute l’efficacité des quotas. Nous devons à présents concentrer nos efforts sur la féminisation des comités de direction. Cette directive est une belle opportunité pour avancer en ce sens”.

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