Un seul groupe concentre 65% des revenus publicitaires des radios privées

La station de radio Bruzz à Flagey. © BELGA

Les radios Bel RTL et Radio Contact, qui appartiennent au même groupe de médias, représentent à elles seules 65% des revenus publicitaires générés par les radios privées en réseau (c’est-à-dire celles qui possèdent plus d’une fréquence).

De manière générale, le chiffre d’affaires des radios de la Fédération Wallonie-Bruxelles a augmenté en 2015 par rapport à 2014. Mais les situations sont très disparates, souligne la synthèse consacrée au contrôle annuel des radios privées publiée mercredi par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

Le chiffre d’affaires global des radios a poursuivi sa hausse en 2015, avec une augmentation de près de 3 millions d’euros en un an. Le chiffre d’affaires de Nostalgie affiche à lui seul une progression de 2,5 millions d’euros, la plus importante du secteur. Radio Contact reste cependant première au classement en termes de chiffres d’affaires, juste devant Bel RTL. Ces deux radios, les plus écoutées, sont logiquement celles qui génèrent le plus de revenus publicitaires.

Seuls les réseaux provinciaux échappent à la tendance à la hausse. Le chiffre d’affaires des radios indépendantes a lui gonflé d’environ un million d’euros, mais en partie parce que celles qui ont le statut de radio associative et d’expression à vocation culturelle et d’éducation permanente ont reçu l’an dernier des subsides pour les années 2013 et 2014. Leur équilibre financier reste fragile, et le risque qu’elles éprouvent des difficultés pour assumer seules les coûts relatifs à leur passage au numérique est bien réel, met en garde le CSA.

L’autorité administrative indépendante “formule l’espoir que la diversité du paysage radiophonique, au coeur de la régulation audiovisuelle, continue à être garantie dans le décret” qui encadre le secteur, souligne-t-elle dans un communiqué. “Le CSA espère enfin que cette diversité sera préservée au travers des actes réglementaires et budgétaires à poser en vue de l’attribution (en 2017, NDLR), pour neuf ans, des autorisations FM et de la transition des acteurs du paysage radiophonique vers le numérique.”

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