Un pas de plus vers la naissance d’un géant mondial de l’éolien
Le conseil d’administration de Gamesa a approuvé le projet de création avec l’allemand Siemens d’un géant mondial de l’éolien, avec qui il a ouvert des négociations, a annoncé vendredi le groupe espagnol.
“Gamesa fait savoir qu’il dispose des accords d’entreprise nécessaires pour la fusion potentielle des activités de Siemens et de la société dans l’éolien”, indique le groupe dans un communiqué au régulateur de la Bourse, qui a décidé de suspendre sa cotation.
Pour autant, les deux parties doivent encore s’entendre sur les modalités d’un accord final, fait savoir Gamesa.
Un rapprochement entre le champion espagnol de l’éolien et le conglomérat industriel allemand est attendu depuis des mois. Gamesa avait confirmé dès fin janvier l’existence de discussions, mais elles n’avaient guère progressé jusqu’alors.
L’éolien est la plus petite et la moins rentable des huit divisions du conglomérat industriel allemand, qui fabrique des systèmes industriels, des scanners médicaux ou encore des trains.
Mais Siemens, candidat malheureux au rachat du français Alstom en 2014, s’offrirait avec Gamesa de quoi changer la donne: l’espagnol se classe parmi les cinq premiers fabricants d’éoliennes mondiaux grâce à son activité d’éoliennes terrestres, tandis que Siemens est leader dans des parcs en mer (offshore).
Gamesa a un autre atout: il dispose d’une forte présence dans les pays émergents. Il est numéro un en Inde, premier fabriquant non-chinois en Chine et est bien implanté au Brésil.