Un employeur sur quatre éprouve des difficultés à trouver de la main-d’oeuvre

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En 2016, 24% des employeurs belges avaient des difficultés à remplir leurs postes vacances, un chiffre stable par rapport à 2015, indique mardi ManpowerGroup à l’occasion de son enquête annuelle sur les pénuries de talents, menée auprès de 751 entreprises belges.

Par rapport à l’an dernier, les tensions sur le marché de l’emploi se sont accentuées en Flandre (31%, hausse de 5 points), alors qu’elles ont diminué à Bruxelles (22%, baisse de 4 points) et en Wallonie (13%, baisse de 5 points), précise Manpower.

Les pénuries observées concernent surtout les fonctions techniques et manuelles: les ouvriers qualifiés, les chauffeurs et techniciens puis le personnel administratif, les commerciaux et les sales managers. “Les métiers de la santé font leur apparition en 7e et 8e position avec d’une part les médecins et les professionnels de la santé (hors infirmiers), et d’autre part les infirmiers. La transformation digitale et les évolutions technologiques permanentes mettent sous pression la demande des métiers de l’informatique (9e, mais en tête du classement à Bruxelles). Enfin les ouvriers non qualifiés occupent la dixième position de ce classement”, explique Manpower.

Pour les employeurs interrogés, l’absence de candidat pouvant remplir la fonction (26%) et le manque de compétences techniques (18%) sont les principales raisons invoquées pour la difficulté de recrutement. Viennent ensuite: le manque d’expérience (17%) et le manque de “soft skills” (16%, compétences liées au savoir-être et à la personnalité).

“Les employeurs se montrent plus entreprenants que par le passé pour tâcher de surmonter les pénuries de main d’oeuvre. 51% des employeurs interrogés (contre seulement 17% l’an dernier) déclarent former et développer les compétences de leurs collaborateurs pour combler les postes vacants. Ils recrutent également davantage à l’extérieur de leur vivier habituel (48%) – jeunes ou candidats plus âgés, autres zones géographiques – ou sont prêts à offrir des avantages (38%) ou des salaires plus hauts (29%).

D’autres ont davantage recours à l’externalisation de tâches (outsourcing) (30%), explorent des stratégies de recrutement alternatives (travail flexible, intérim) (29%) ou modifient leurs modes d’organisation (télétravail, horaires flexibles) (22%), détaille Manpower.

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