Un accord Brexit en guise de “cadeau de Noël” pour la FEB
La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se dit “soulagée” et se réjouit jeudi de l’accord commercial annoncé entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. De nombreux changements interviendront pour les entreprises belges et la fédération appelle donc à des mesures de soutien “appropriées” pour les secteurs les plus touchés. L’Union wallonne des entreprises (UWE) espère également un accord “équilibré”.
La FEB se félicite particulièrement que l’accord écarte le risque de l’introduction de tarifs ou de quotas douaniers sur les échanges entre l’UE, et donc la Belgique, et le Royaume-Uni. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les entreprises belges car le Royaume-Uni “est l’un de nos plus importants partenaires commerciaux”, rappelle la fédération.
L’absence d’accord commercial aurait entraîné l’application des tarifs de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à hauteur de 2,2 milliards d’euros par an, dont 1,6 milliard sur les exportations belges vers le Royaume-Uni et 0,6 milliard sur les importations en Belgique, chiffre la FEB.
Avec le Brexit, les entreprises seront notamment confrontées à l’introduction des formalités douanières et de nouvelles règles de TVA applicables à un pays tiers. La FEB appelle donc les autorités européennes et belges à mettre en place d’urgence des mécanismes adéquats de soutien aux secteurs les plus touchés. Elle juge également “crucial” de prévoir une période d’implémentation pendant laquelle les entreprises auront la possibilité de s’adapter pleinement à la nouvelle situation.
“En plus de la crise sanitaire et d’une crise des faillites imminente, notre pays ne pouvait pas se permettre une crise Brexit”, commente Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB. “Le monde des entreprises belge est donc soulagé qu’un accord commercial ait été conclu avec les Britanniques. Un joli cadeau de Noël sous le sapin qui nous protégera en partie contre de nouveaux dommages économiques et des pertes d’emplois.”
L’UWE se réjouit également d’un accord qu’elle espérait depuis le début des négociations. L’Union wallonne des entreprises dit “ne pas douter” que la Commission européenne ait négocié un accord comportant les mêmes règles pour toutes les parties, afin d’éviter les distorsions de concurrence.
Du côté de l’organisation patronale flamande Voka, on parle de “soulagement”. “L’accord commercial conclu aujourd’hui entre l’Union européenne et le Royaume-Uni est un grand soulagement pour le Voka et les entreprises flamandes qui sont en lien avec le Royaume-Uni. Grâce à cet accord, on évite des dommages économiques plus importants en plus de la crise sanitaire. L’impact économique du Brexit reste important mais est bien moindre qu’une absence d’accord. Mais il ne faut pas oublier que 6.500 emplois en Flandre sont impliqués et qu’il s’agit d’une perte de production de 1,8 milliard d’euros”, souligne le Voka.