Trois quarts des transporteurs belges ont perdu des contrats après l’élargissement de 2004

© Belga

Près de trois quarts des transporteurs belges indiquent avoir perdu des contrats dans la foulée de l’élargissement de l’Union européenne en 2004, selon un sondage effectué par la Fédération royale belge des transporteurs et des prestataires de services logistiques (Febetra).

Le 1er mai 2004, l’Union européenne accueillait 10 nouveaux Etats membres, principalement issus de l’est du continent. Après avoir consulté ses affiliés en 2005 sur les conséquences de cet élargissement historique, la Febetra a effectué, 10 ans plus tard, un nouveau tour de table. D’après cette nouvelle enquête, 83% des transporteurs “voient l’élargissement comme une menace et subissent une concurrence intense”, contre 66% en 2005.

Ces 10 dernières années, 73% des transporteurs belges disent avoir perdu des transports (58% en 2005). Il s’agit bien souvent de transports internationaux, vers la France (41%) et l’Allemagne (31%). Vingt-sept pour cent répondent également qu’ils ont perdu des transports nationaux. Trois transporteurs sur quatre considèrent donc logiquement “une éventuelle libéralisation plus poussée du cabotage comme une nouvelle menace”. Le cabotage doit permettre à un transporteur européen de livrer des marchandises entre deux villes d’un État membre dans lequel il n’est pas établi. “En pratique, il s’agit des prestations des transporteurs non-résidents qui, à l’occasion d’un déplacement international, se trouvent dans un pays d’accueil et qui, plutôt que de rentrer à vide, effectuent un transport ultérieur dans ce pays avant d’atteindre la frontière”, selon les termes du Traité de Lisbonne.

Si en 2005, les membres de la Febetra disaient faire face à une concurrence surtout polonaise (34%) et tchèque (16%), ce sont aujourd’hui les transporteurs roumains (15,7%) qui, depuis leur adhésion en 2007, “profitent de la libéralisation du marché du transport”, devant les polonais (15,5%) et les bulgares (14,2%), ces derniers ayant rejoint l’Union en même temps que leurs voisins roumains.

La Febetra appelle le prochain gouvernement à réduire le coût salarial afin d’offrir des conditions correctes aux transporteurs belges.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content