Trends Top: en 2016, les entreprises ont vu leur chiffre d’affaires croître plus que leurs bénéfices

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Bien que la croissance économique ait ralenti en Belgique, 2016 a été une bonne année pour les entreprises du Royaume. Le chiffre d’affaires de 5.000 plus grandes d’entre elles a ainsi progressé de 6,6% cette année-là, grâce notamment aux exportations. Leur bénéfice net, lui, n’a pas suivi la tendance.

C’est ce qu’il ressort de la nouvelle édition du Trends Top, qui analyse les chiffres des 5.000 plus importantes entreprises belges.

Ensemble, les entreprises étudiées ont réalisé un chiffre d’affaires de 633 milliards d’euros, 54% d’entre elles constatant une amélioration par rapport à 2015. Leur bénéfice net total, lui, a atteint 23,9 milliards d’euros, en recul sur un an. “Les pertes étaient également plus importantes, avec davantage d’entreprises perdant plus de 100 millions d’euros”, explique Tony Coenjaerts, de Trends Top. Selon ce dernier, la hausse du chiffre d’affaires découle essentiellement des performances des entreprises exportatrices, la balance commerciale s’affichant dans le vert pour la première fois en neuf ans, grâce notamment à la faiblesse du dollar et aux prix de l’énergie.

En Belgique, les efforts du gouvernement pour améliorer la compétitivité ont également joué un rôle, le coût d’un travailleur ayant baissé en moyenne de 0,5%, pointe Tony Coenjaerts. Les exportations ont par ailleurs compensé la frilosité des Belges vis-à-vis de la consommation. “La consommation intérieure a soutenu la croissance pendant des années mais cette situation s’est inversée en 2016”, souligne encore le responsable. En cause, selon lui, les attentats du 22 mars qui ont poussé les consommateurs à épargner davantage, mais aussi la modération salariale imposée par le gouvernement et l’inflation importante.

Enfin, les investissements ont progressé de 7% en 2016, ce qui témoigne de la confiance des entrepreneurs en l’avenir. Ces derniers risquent toutefois de rencontrer des problèmes pour engager des travailleurs, le nombre de diplômés étant élevé mais leur profil ne correspondant pas forcément aux offres d’emploi.

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