Toutes les sociétés n’ont pas survécu à la mort de leur patron

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Il y a les entreprises et groupes qui ont résisté à la disparition soudaine de la “tête pensante” qui les dirigeait, et puis il y a les autres… Ces sociétés pour qui le décès de leur patron a sifflé la fin de la partie.

Deux jours après le décès accidentel de son PDG, Christophe de Margerie, Total lui désignait un successeur. C’est d’autant plus rapide que Christophe de Margerie n’avait désigné aucun successeur, juste quelques “dauphins”. C’est à Patrick Pouyanné qu’il revient désormais d’assurer la pérennité du groupe pétrolier français.

Rapide ? Pas tant que cela quand on sait qu’il existe un risque que la disparition du PDG provoque celle de l’entreprise… L’assureur Allianz estime qu’environ 25 % des petites entreprises font faillite dans l’année après le décès brutal de leur chef d’entreprise. D’accord Total n’est pas une “petite” entreprise.

Mais il existe des faillites de “grosses boîtes” suite à la disparition soudaine de leur PDG. A commencer par le groupe sucrier Saint Louis. Le 20 janvier 1995, Bernard Dumon, PDG du groupe, décède suite à l’accident de son avion au Bourget. Saint Louis perd ce jour-là non seulement son patron, mais également la plupart des membres de la haute direction du groupe. Le groupe sucrier ne leur survivra pas. Une partie de ses activités sera démantelée, le reste sera finalement racheté par Südzucker en 2001.

Un autre grand groupe n’a pas non plus survécu à la disparition de son patron, il s’agit du groupe du magnat de presse et homme politique Ian Robert Maxwell qui chute de son bateau au large des îles Canaries, le 5 novembre 1991. La thèse officielle fait état d’un accident, mais des rumeurs de meurtre ou de suicide circulèrent. Quoi qu’il en soit, ses entreprises ne lui survécurent pas et firent faillite. Il est apparu plus tard que leur gestion était quelque peu hasardeuse et que Maxwell s’était livré à des malversations financières.

Sans oublier le brusque décès de Horst Dassler, en 1987, qui plongea le groupe Adidas dans une phase de crise. Comme l’entreprise était au bord du gouffre, es héritiers de Horst Dassler ont revendu l’équipementier sportif à Bernard Tapie en 1990.

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