Syndrome SNCB au TEC ?

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La SWRT, qui chapeaute le groupe TEC, envisage plusieurs pistes pour réaliser des économies : réduire l’offre de bus, augmenter les tarifs, réclamer 30 euros par an aux usagers “gratuits”. Les dents grincent déjà dans les rangs politiques, qui font le parallèle avec le “dossier SNCB”.

La Société régionale wallonne du transport, qui chapeaute le groupe TEC, envisage de réduire son offre de bus afin de juguler le déficit attendu à l’horizon 2016, indique jeudi L’Echo. Selon les projections réalisées sur base d’un blocage de la dotation à 421 millions d’euros, le TEC devrait enregistrer un déficit cumulé de plus de 200 millions d’euros d’ici cinq ans, précise le quotidien.

La SRWT pourrait donc à l’avenir réduire l’offre des bus TEC dans les zones rurales ou durant certaines heures du week-end. Elle souhaiterait également augmenter les tarifs de 6 % et demander une contribution de 30 euros par an aux passagers qui bénéficient de la gratuité du transport. D’après L’Echo, il est aussi question de ne pas remplacer les agents qui partiront à la retraite.

La direction fait toutefois valoir qu’il ne s’agit là que de pistes et que rien n’est décidé. Le ministre de tutelle, Philippe Henry (Ecolo), contacté par le journal, fait savoir qu’il se battra pour obtenir des moyens financiers et éviter des coupes dans l’offre. De leur côté, les syndicats rappellent que le TEC enregistre une hausse du nombre de passagers (227 millions en 2010, + 6 %).

SWRT : Durant (Ecolo) déplore l’absence de coordination entre SNCB et TEC

Interrogée sur le plan annoncé par la SNCB, Isabelle Durant, ancienne ministre des Transports, n’a pas condamné totalement la décision de fermer des lignes, mais elle a estimé que d’autres frais de fonctionnement auraient pu être réduits, “plutôt que de taper exclusivement sur l’offre de transport”.

L’eurodéputée Ecolo a par ailleurs critiqué le manque de concertation entre les sociétés de transport public : “Il n’y a aucun contact entre la SNCB et le TEC. C’est la plus mauvaise manière d’organiser des économies !”

Le conseil d’administration de la SNCB a mandaté son comité de direction d’envisager avec les sociétés régionales de développer l’offre de bus “lorsqu’il est envisagé de supprimer trois trains consécutifs ou si l’offre ferroviaire ne propose pas d’alternative dans les 60 minutes”. Le TEC a immédiatement réagi en faisant savoir qu'”avec la dotation actuelle, ce ne sera pas possible, a indiqué mercredi le porte-parole de la société wallonne. Le remplacement de lignes de trains par des lignes de bus ne sera possible que si on alloue au TEC de nouveaux moyens.”

SRWT : “Les négociations budgétaires n’ont, quant à elles, pas encore été entamées !”

La direction générale de la Société régionale wallonne du transport, “en réaction aux informations qui ont été diffusées dans cet article et en concertation avec le cabinet du ministre de la Mobilité”, a tenu à réagir par voie de communiqué : “Le groupe TEC négocie actuellement son nouveau contrat de service public 2012-2016. Ce contrat précise les engagements respectifs du groupe TEC et de la Wallonie notamment en matière de transport public de personnes. Les négociations budgétaires n’ont, quant à elles, pas encore été entamées.”

Conclusion de la SRWT : “Il est dès lors prématuré de présenter des scénarios d’évolution de l’offre, de nouvelle tarification, ou autres économies.”

Trends.be, avec Belga

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