Stock-options : le patron de L’Oréal sonne l’hallali

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Le PDG de L’Oréal veut supprimer le système des stock-options – qu’il accuse de “polluer le débat” sur les rémunérations” – au sein du géant des cosmétiques. Et plaide au passage pour un alourdissement de la fiscalité sur les chefs d’entreprise.

“En avril, je proposerai au conseil d’administration l’arrêt total du système de stock-options chez L’Oréal, pour tout le monde et dès cette année, a déclaré Jean-Paul Agon, PDG du n° 1 mondial des cosmétiques, dans une interview au Journal du Dimanche. Les stock-options polluent le débat” sur les rémunérations.

Lui-même annonce qu’il renoncera à la moitié des stock-options qui lui ont été attribuées en 2010. Les stock-options sont une rémunération qui permet à des dirigeants ou salariés d’une entreprise d’acheter des actions de celles-ci à une date ultérieure et à un prix fixé à l’avance.

Après la fin des stock-options chez L’Oréal : les “actions de performance”

L’Oréal compte, pour continuer de fidéliser ses cadres, “instaurer un système d’actions de performance” qui leur accorderait, au bout de quatre années d’ancienneté, des actions gratuites à condition que l’entreprise ait “atteint certains critères de performance”. “C’est plus transparent et moins aléatoire”, assure Jean-Paul Agon.

Le PDG de L’Oréal plaide pour une fiscalité plus lourde des patrons

Le PDG de L’Oréal s’est par ailleurs déclaré favorable à une fiscalité plus lourde des chefs d’entreprises : “L’intérêt général n’est pas de baisser les salaires des dirigeants d’entreprise mais d’avoir une fiscalité qui génère plus de redistribution.”

La rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises de l’indice boursier français Cac 40, actions comprises, a fait un bond de 34 % en 2010, à 4,11 millions d’euros, après trois années consécutives de baisse, a annoncé mardi le cabinet Proxinvest.

Onze dirigeants français dépassent pour 2010 le plafond de Proxinvest de 240 Smic annuels, soit actuellement 4,6 millions d’euros, avec en tête Jean-Paul Agon lui-même (10,7 millions d’euros), selon la même étude. Le patron de L’Oéral est suivi, dans ce palmarès, par Bernard Arnault (patron de LVMH : 9,7 millions d’euros) et Carlos Ghosn (Renault : 9,7 millions d’euros).

Trends.be, avec Belga

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