“Sommes-nous invisibles ?”

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Le personnel d’entretien externe n’a pas droit à une prime de 985 euros annoncée en décembre à destination du personnel hospitalier. Les syndicats dénoncent cette situation et demandent un traitement équitable de tous les travailleurs des hôpitaux. Des bannières ont été accrochées dans différents établissements avec le slogan “Sommes-nous invisibles?” pour défendre les agents d’entretien, indiquent lundi la CSC et la FGTB dans un communiqué.

Les syndicats tentent depuis plusieurs mois de faire reconnaître le travail de ces hommes et femmes qui s’occupent notamment de l’hygiène et de la désinfection des chambres dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Le personnel hospitalier a reçu une prime d’encouragement de 985 euros brut, mais les agents de nettoyage des hôpitaux qui sont employés par une société de nettoyage externe n’entrent pas en ligne de compte.

“Il est inacceptable que les responsables politiques restent sourds aux revendications des nettoyeurs de la sous-traitance afin qu’ils bénéficient eux aussi de cette prime. Il s’agit d’une discrimination illégale et absolument injuste”, déclare Gaétan Stas de la CSC, cité dans le communiqué.

“Refuser cette prime à ces travailleurs revient à nier leur existence. C’est prétendre qu’ils sont invisibles et donc inutiles. Pourtant, ils sont essentiels. Sans nettoyeurs, qu’ils soient employés directement par l’hôpital ou par une entreprise externe, aucun hôpital ne pourrait fonctionner”, ajoute Koenraad Maertens de la FGTB.

Les bannières ont été accrochées aux hôpitaux Saint Michel et Erasme à Bruxelles ou Saint-Luc à Bouge. Les patients et le personnel hospitalier seront sensibilisés et informés de la situation critique du personnel de nettoyage.

Il s’agit d’une première phase d’un plan d’action des syndicats. “Si les nettoyeurs ne sont toujours pas entendus, d’autres actions suivront”, assurent la CSC et la FGTB.

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