L’industriel allemand Siemens a démenti vendredi envisager de supprimer 20.000 emplois dans le monde, dans le cadre d’une vaste réorganisation pour doper sa rentabilité, comme l’avait rapporté jeudi la presse allemande.
“L’information selon laquelle nous voudrions supprimer 20.000 postes dans le cadre de notre stratégie d’entreprise ‘vision2020’ est complètement infondée”, a indiqué à l’AFP le groupe dans un communiqué.
Selon les informations du journal allemand Manager Magazin, le patron de Siemens Joe Kaeser aurait évoqué la suppression de 20.000 emplois dans le monde au sein de Siemens, portant sur des postes de juristes ou d’administratifs et non de production, lors “d’entretiens avec des investisseurs” en marge d’une conférence donnée début août.
Le groupe de Munich avait dévoilé au même moment un nouveau plan stratégique, baptisé “Vision 2020” et destiné à augmenter sa marge bénéficiaire de 2% en accélérant la croissance de ses recettes. Il s’agissait alors, selon le groupe, de regrouper en trois divisions industrielles les cinq branches actuelles de Siemens, à côté des trois filiales opérant dans le médical (Healthineers), les éoliennes (Siemens Gamesa), et le ferroviaire avec le futur Siemens-Alstom. “Siemens envisage de recruter 10.000 employés d’ici 2025”, dans le cadre de ce plan de modernisation du conglomérat, ajoute le communiqué.
En revanche, le groupe de près de 380.000 salariés dans le monde n’avait annoncé aucun impact précis sur l’emploi, alors qu’il avait déjà décidé fin 2017 de supprimer près de 7.000 postes dans sa branche énergétique à partir de 2020.
