Scandale Volkswagen: “Moins de 40.000 voitures” seraient en fait concernées

Un activiste de Greenpeace devant le siège de Volkswagen à Wolfsburg. © AFP/John MacDougall

Seules quelques dizaines de milliers de voitures du groupe Volkswagen afficheraient finalement dans leur fiche technique un niveau d’émission en CO2 plus bas qu’en réalité, et non 800.000 comme initialement estimé, affirme mardi le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

“Après un nouvel examen, moins de 40.000 voitures sont en fait concernés”, écrit la FAZ, citant les résultats de cette investigation menée conjointement par Volkswagen, le ministère allemand des Transports et l’autorité de contrôle du secteur automobile (KBA).

L’article de la FAZ, annonciateur d’une possible bonne nouvelle pour Volkswagen, qui n’en a pas eu beaucoup depuis trois mois, a eu un effet immédiat à la Bourse de Francfort: l’action Volkswagen s’est envolée à la première place de l’indice Dax. A 10H14 GMT, elle gagnait 3,22% à 128,05 euros.

Début novembre, Volkswagen avait affirmé qu’une enquête interne avait mis en lumière que quelque 800.000 voitures prétendaient dans leurs caractéristiques techniques avoir un niveau d’émissions de dioxyde de carbone CO2 plus flatteur que la réalité.

“Sur presque tous les modèles, les émissions de CO2 correspondent aux valeurs indiquées”

Volkswagen a de son côté affirmé ce mercredi que les soupçons de mensonge sur les émissions de CO2 de centaines de milliers de voitures, dont il avait lui-même fait part il y a quelques semaines, ne s’étaient “pas vérifiés”.

“Après des contrôles internes et mesures complètes, il est dorénavant établi que sur presque tous les modèles, les émissions effectives de CO2 correspondent aux valeurs indiquées”, selon un communiqué du groupe. “Le soupçon de manipulation illégale des données sur la consommation (…) ne se sont pas vérifiés”, ajoute Volkswagen, dont les comptes ne seront du coup pas affectés par la charge de 2 milliards d’euros initialement prévue.

Cette nouvelle tricherie était venue enfoncer encore un peu plus dans le scandale Volkswagen, qui, à une échelle bien plus grande, avait dû admettre début septembre avoir équipé onze millions de véhicules diesel, essentiellement en Europe et aux Etats-Unis, d’un logiciel permettant de fausser les contrôles anti-pollution sur le niveau d’émission d’oxydes d’azote (NOx), un autre gaz polluant.

Le nouveau directeur de Volkswagen, Matthias Müller, et Hans-Dieter Pötsche, le président du conseil de surveillance également récemment nommé, ont prévu de tenir une conférence de presse jeudi à Wolfsburg (nord), ville du siège du constructeur automobile, pour faire un point sur le scandale dit “des moteurs truqués”.

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