Rossel (Le Soir) candidat au rachat du populaire Le Parisien
Déjà lorgné par Serge Dassault et Vincent Bolloré, tous deux proches du président Sarkozy, le quotidien populaire français Le Parisien est l’objet d’une offre lancée par le belge Rossel (Le Soir) conjointement avec le fonds d’investissement Fondations Capital.
Le fonds d’investissement Fondations Capital et le groupe de presse belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord) ont annoncé mercredi s’être associés pour déposer une offre de rachat du très populaire quotidien français Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Ces deux investisseurs s’engagent à “préserver l’indépendance de la rédaction” du journal convoité notamment par l’industriel Serge Dassault, réputé proche du président français Nicolas Sarkozy et déjà propriétaire du Figaro, autre titre phare de la presse quotidienne française.
“Fondations Capital serait l’actionnaire majoritaire de la société d’acquisition, précise un communiqué commun résumant les termes de l’accord conclu entre le fonds d’investissement et Rossel. Dans le cadre de ce partenariat, Fondations Capital apporte son expérience et son approche d’actionnaire professionnel indépendant. Le Groupe Rossel apporte son savoir-faire d’industriel de la presse déjà présent en France, notamment à travers le Groupe La Voix du Nord.”
Les partenaires “s’inscrivent dans une approche de continuité de la ligne éditoriale et entendent préserver l’indépendance de la rédaction”, avec l’ambition de “constituer un groupe leader d’information de qualité s’appuyant d’une part sur le succès du Parisien/Aujourd’hui en France et d’autre part sur le développement d’une offre pluri-media”.
Fondations Capital, conseillé par Patrick Le Lay, ex-patron de TF1, gère environ 300 millions d’euros de capital. Rossel pèse, lui, 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 3.500 personnes. Ce groupe de presse familial, créé voici 120 ans, édite en Belgique, en France et au Luxembourg.
Outre Serge Dassault (qui n’a pas encore déposé d’offre), Vincent Bolloré, chef d’entreprise réputé lui aussi proche de Nicolas Sarkozy, a manifesté son intérêt pour le quotidien populaire.
La question de la valeur du Parisien reste posée, les estimations fluctuant dans une large fourchette de 50 millions à 200 millions d’euros.
Trends.be, avec Belga
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