Roche et Regeneron s’associent dans la course au traitement contre le Covid-19
Le laboratoire pharmaceutique suisse Roche a annoncé mercredi un accord avec l’américain Regeneron pour la fabrication et la distribution d’un traitement contre le Covid-19 en phase finale d’essais cliniques.
“Roche et Regeneron ont annoncé aujourd’hui qu’ils unissaient leurs forces dans la lutte contre le Covid-19 pour développer, fabriquer et distribuer REGN-COV2, la combinaison d’anticorps antiviraux expérimentaux de Regeneron, aux personnes du monde entier”, selon un communiqué du groupe.
REGN-COV2, la combinaison de deux anticorps de Regeneron, est actuellement en phase 2/3 d’essais cliniques pour le traitement et la prévention de l’infection par le Covid-19.
Dans le cadre de cet accord, si REGN-COV2 “s’avère sûr et efficace lors des essais cliniques et si les autorisations réglementaires sont accordées”, Roche se chargera de la distribution du vaccin hors États-Unis, Regeneron se concentrant sur le marché américain. Cet accord permettra de multiplier par trois et demi la capacité de production de REGN-COV2, selon ce communiqué du laboratoire Roche, qui indique que les collaborateurs ont déjà entamé le processus de transfert de technologie. Les derniers essais cliniques devraient être financés et réalisés conjointement par les deux laboratoires.
Le groupe Roche, dont le siège est à Bâle, en Suisse, a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 61,5 milliards de francs suisses (57 milliards d’euros).
Selon l’OMS, 168 candidats vaccins contre le Covid-19 sont actuellement en développement, mais aucun n’est encore prêt à être commercialisé. La pandémie a fait près de 775.000 morts dans le monde depuis décembre 2019
. Aux États-Unis, le laboratoire de biotechnologies Moderna dispose d’un des projets les plus avancés, avec un candidat vaccin en phase 3 des essais cliniques sur humains, la dernière avant une commercialisation.
Un vaccin chinois sera bientôt testé au Pakistan et en Arabie Saoudite pour sa troisième phase d’essais cliniques. Développé par le laboratoire chinois CanSinoBio et l’Institut chinois de biotechnologie de Pékin, il a déjà été testé en Chine, en Russie, au Chili et en Argentine.