Réseau électrique: l’Australie bloque une offre chinoise

© Reuters

La moitié du réseau d’exploitation électrique de l’État australien le plus peuplé a été vendu pour 16,189 milliards de dollars australiens (11,3 milliards d’euros) à deux fonds australiens après le refus de Canberra, au nom de la sécurité nationale, de le vendre à des groupes chinois et hongkongais.

L’Australie avait renforcé fin mars les règles régissant la vente à des investisseurs privés étrangers d’infrastructures importantes, après la polémique née de l’octroi au groupe chinois Landbridge, pour 99 ans, de la gestion du port de Darwin (nord).

C’est également au nom de l’intérêt de la nation que Canberra avait bloqué en avril le rachat par un consortium emmené par des groupes chinois de S. Kidman and Co Ltd, le plus grand propriétaire foncier de l’île-continent, qui est aussi l’un de ses premiers éleveurs de bovins.

Le groupe chinois State Grid Corp et le groupe hongkongais Cheung Kong Infrastructure Holdings avaient déposé un dossier pour obtenir la gestion d’Ausgrid, le réseau électrique de l’État de Nouvelle-Galles du Sud (sud-est), le premier du pays. Mais leur offre avait été bloquée par le gouvernement fédéral en août.

Le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud a finalement vendu 50,4% d’Ausgrid à un consortium australien constitué des fonds IFM et AustralianSuper, qui en auront la gestion pour 99 ans.

Récemment en Flandre, la perspective d’une prise de participation de 14% du capital de l’intercommunale de distribution de gaz et d’électricité, Eandis, par l’entreprise étatique chinoise State Grid avait suscité de nombreux remous.

Le projet est finalement mort-né en raison de la décision de la Ville d’Anvers de se retirer du plan de fusion des sept intercommunales composant le gestionnaire de distribution d’énergie.

Partner Content