Quelles sont les entreprises les plus dynamiques du Hainaut ?

Elles sont 200 Gazelles à avoir été épinglées en province de Hainaut et en Wallonie picarde. Les trois lauréats 2011 de chacune des catégories – petites, moyennes et grandes – sont respectivement Modal, Seneffe Vandemoortele et Wanty. Auxquelles s’ajoute, pour le 10e anniversaire des Gazelles, une Supergazelle : T.E.I.

Championnes de la croissance, les Gazelles se dirigent naturellement vers les terres les plus prometteuses. Les entreprises performantes du Hainaut et de Wallonie picarde ne dérogent pas à cette règle. C’est l’une des caractéristiques de ces entreprises, elles se sentent rapidement à l’étroit sur leur marché local, régional ou national. Alors, elles partent à la conquête de nouveaux terrains de jeux à l’international.

Elles identifient également, pour la plupart, de nouvelles niches de croissance potentielle quand elles ne les créent pas. Bref, si elles ne dénichent pas le marché qu’elles cherchent, elles l’inventent. Histoire de ne pas rester indéfiniment dans la même savane.

Destination export

Après avoir conquis une position de tête sur leur marché, nos Gazelles prospectent rapidement les régions proches où elles amènent leurs savoir-faire et compétences. C’est le cas de nos ambassadeurs 2011. La société de génie civil Wanty M. Etablissements, lauréate pour les grandes entreprises, est ainsi de plus en plus active en France où ses équipes participent au démantèlement des centrales thermiques d’EDF. Et cette année, le groupe binchois a décroché son premier contrat au nord du pays avec le démontage de l’usine Opel à Anvers.

Car on ne peut prétendre jouer un rôle de leader en Belgique en étant absent du marché flamand. C’est ce que s’est dit Modal Cabling & Data, lauréat pour les petites entreprises, qui est devenu le plus important sous-traitant de Belgacom en Wallonie et à Bruxelles et qui envisage maintenant d’étendre ses activités en Flandre.

Mais l’exportation ne se limite pas aux régions proches même si elles constituent souvent le premier pas effectué à l’étranger. La preuve avec T.E.I. du groupe Technord. L’entreprise tournaisienne qui n’exportait quasi pas voici cinq ans, réalise aujourd’hui 35 % de son chiffre d’affaires à l’exportation. Comme l’explique Philippe Foucart, son administrateur délégué, “de la même manière que des entreprises étrangères viennent nous concurrencer sur nos terres, nous allons chercher la croissance à la grande exportation afin de garantir la pérennité des emplois ici”. Actives dans des secteurs en croissance, la plupart des Gazelles sont de plus en plus en compétition avec des sociétés européennes et mondiales. Et le terrain de jeux aujourd’hui ne connaît plus de frontières.

Marchés de niches

Non seulement les marchés sont de plus en plus ouverts, mais de nouveaux marchés apparaissent sans cesse. Les nouvelles technologies amènent de nouvelles applications. Déjà pointent chaque année en Hainaut, comme à Mons et Gosselies, de jeunes entreprises prometteuses qui à terme joueront dans la cour des Gazelles. Outre les secteurs de pointe, les secteurs plus traditionnels tirent aussi leur épingle du jeu. C’est le cas de l’agroalimentaire assez bien représenté dans la province et dans nos classements.

Notre lauréat pour les moyennes entreprises illustre à merveille le dynamisme de ce secteur. L’usine de Seneffe du groupe Vandemoortele, plus connu pour ses huiles – qu’il a depuis cédées au groupe américain Cargill – est active dans une niche pâtissière particulièrement dynamique (15 % de croissance annuelle) : le donut. Un produit américain qui a conquis l’Europe et que l’entreprise hennuyère exporte dans une bonne vingtaine de pays. Plus que jamais, pour nos entreprises, le chemin de la croissance passe par l’exportation. Il est assez logique finalement que les Gazelles montrent la voie.

Guy Van den Noortgate

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