Près de 500.000 Belges se feraient tatouer chaque année

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Ils fleurissent un peu partout dès les beaux jours. Les tatouages sont légion sur les peaux dénudées. A tel point que les non-tatoués sont désormais minoritaires. Mais, il est difficile de trouver des chiffres exacts quant au nombre de tatoués. Selon le Service public fédéral Santé publique, quelque 500.000 Belges se feraient tatouer chaque année.

Chiffres

Pour une population de 11 millions d’âmes, cela représente près de 5 % par an. D’après les chiffres des autorités néerlandaises, 24 % des 18 à 50 ans arborent au moins un tatouage. Aux Pays-Bas, les diplômés de l’enseignement supérieur sont moins souvent tatoués que ceux de l’enseignement inférieur. Aux Etats-Unis, 59 % de femmes et 41 % d’hommes sont tatoués.

Faux

Alternative au tatouage permanent, le tatouage au henné s’estompe progressivement pour disparaître au bout de quelques semaines. Il existe aussi dans le commerce de faux tatouages bon marché, sortes de décalcomanies qu’il suffit d’humidifier et d’apposer sur la peau en appuyant jusqu’à ce que le support papier se détache. ” Ces tatouages sont éphémères. C’est plus une lubie passagère, une décoration d’un jour pour les jeunes qui fréquentent les festivals “, explique le porte-parole de Hema. Les marques utilisent également les faux tatouages comme matériel promotionnel. Il existe aussi des manches couleur chair représentant un tatouage.

Hélice

La ” tatouagemania ” connaît de plus en plus de succès. L’endroit du corps le plus souvent tatoué est la hanche, habituellement non visible. Cette année, les motifs les plus populaires sont l’hélice et les petits tatouages comme les rayures sur le lobe de l’oreille en lieu et place d’un piercing. ” Le problème de la mode, c’est qu’elle se… démode. Le tatouage s’affiche aujourd’hui comme un bijou “, analyse Fabz Mescal, du salon ixellois Mescal Tattoo. ” Le bijou est interchangeable. Le tatouage, lui, est définitif “, rappelle-t-il. Ce qui est à la mode doit aussi être vu. ” Autrefois, le tatouage devait être caché. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Les doigts, les mains, le cou sont des endroits très prisés. ”

En chiffres

50 euros. C’est le prix de départ d’un tatouage, et il peut facilement grimper à 100 euros. Le prix dépend aussi de la grandeur et du nombre de tatouages à dessiner.

715 adresses de salons de tatouage sont recensées dans les Pages d’Or. 153 professionnels du piercing sont également référencés.

20 heures. Le tatoueur-perceur est agréé par le Service public fédéral Santé publique après une formation où il apprend notamment les règles de désinfection.

59%. C’est le nombre de femmes tatouées aux Etats-Unis, contre 41 % pour les hommes.

Salons de tatouage

Selon Fabz Mescal, interlocuteur du Haut comité de Santé publique pour le tatouage et le piercing, de nouveaux salons ouvrent leurs portes chaque semaine, tant en ville qu’à la campagne. ” Il faut pas mal de temps pour apprendre le métier, 10 ans au moins pour devenir un bon tatoueur et plus encore pour exceller dans cet art difficile. ”

Actif

Selon le SPF Santé publique, la Belgique recense 1.291 tatoueurs enregistrés, mais tous ne sont pas actifs. Le SPF estime le nombre de professionnels actifs à un millier environ, soit une forte augmentation comparé à 2009 où ils n’étaient encore que 590 tatoueurs enregistrés. La Belgique compte 1.053 salons de tatouage enregistrés.

Agrément

Le tatoueur-perceur doit être agréé par le SPF Santé publique. Pour obtenir cet agrément, le futur professionnel doit suivre une formation de 20 heures et réussir un examen pratique. Il est initié aux principes de base de la désinfection, de l’asepsie, des risques infectieux et hémorragiques, des premiers soins, de la gestion des déchets et de l’hygiène.

Par Ad Van Poppel.

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