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Pourquoi ne pas tenter l’aventure de l’entreprise et voler de ses propres ailes?

Parler d’entreprises, ce n’est pas seulement parler de ce qui ne va pas, des restructurations ou parfois hélas des licenciements. C’est aussi parler des entreprises qui s’en sortent plutôt bien parce qu’elles ont su, par exemple, capter l’air du temps et le transformer en monnaie sonnante et trébuchante !

C’est le cas de la société bruxelloise Exki, spécialiste de la restauration “rapide et saine”. En parler, c’est d’abord parler de ces deux fondateurs, Frédéric Rouvez et Nicolas Steisel, deux anciens cadres qui avaient entre 30 et 35 ans quand ils ont décidé de quitter leur employeur pour voler de leur propres ailes. C’est en soi, un message d’optimisme, car ces deux fondateurs ont quitté non pas une cage dorée, mais le groupe GIB (l’ancienne société mère de GB, de Quick et de Brico) et ce groupe allait très mal à l’époque. C’est donc déjà en soi un message d’espoir en ces temps difficiles, pourquoi ne pas tenter l’aventure de l’entreprise et voler de ses propres ailes ?

Ensuite, l’histoire de Exki, c’est aussi une histoire de patience, car si le concept de restauration saine et rapide a séduit assez rapidement, la rentabilité a trainé à venir. Ce n’est que depuis 3 ans que le groupe Exki réalise des bénéfices, modestes certes, mais des bénéfices tout de même. Si les profits ont à ce point trainé, c’est parce que l’objectif était d’ouvrir de nouvelles boutiques et d’investir une bonne partie du cash-flow dans l’avenir de la société et non pas en versant des dividendes aux actionnaires. Là encore, c’est une attitude plutôt rare car les actionnaires sont généralement impatients, mais ce souci du long terme est aujourd’hui récompensé. La meilleure preuve est que Exki s’est lancé à l’assaut du marché new yorkais ! Mais il faudra encore attendre quelques mois pour voir si la greffe a pris dans une des villes les plus blasées au monde du point de vue de la restauration !

Par ailleurs, même si son origine est bruxelloise, la société Exki se développe également très bien en Flandre, mais avec un peu de retard. Le retard s’explique par le fait que la structure des villes en Flandre est plus éclatée qu’au sud du pays. En effet, comme le reconnaissait Frédéric Rouvez auprès du journal Le Soir, la société s’adresse plutôt à une clientèle de bureau sur le temps de midi. Or, les bureaux sont souvent en périphérie en Flandre dans des zonings et donc, il est parfois compliqué pour Exki “de trouver de bons emplacements mixtes tertiaire et commerce avec la garantie d’une fréquentation constante” a déclaré Frédéric Rouvez au Soir.

S’il est vrai qu’il y a pas mal de zonings en Flandre et en Wallonie, ce n’est pas un emplacement si facile que cela à conquérir car ce sont souvent des sociétés industrielles qui y sont installées avec une forte tradition de la boite à tartine, surtout en Flandre. Malgré ces obstacles, le marché flamand d’Exki devrait dépasser d’ici peu le marché wallon en nombre de restaurants. Ce qui prouve que des francophones peuvent aussi réussir en Flandre alors qu’on nous étions habitués à l’inverse.

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