Pourquoi le CEO de bpost Koen van Gerven a connu une fin de règne difficile

© Belgaimage

Patron de bpost depuis bientôt six ans, Koen Van Gerven a décidé de dire adieu à ses fonctions à la tête de l’entreprise semi-publique dont il avait pris les rênes en février 2014, succédant alors à Johnny Thijs. A 60 ans, l’homme achèvera son mandat en février prochain mais ne rempilera pas. Dans un bref communiqué, il justifie son départ – en catastrophe – par le fait que toute l’équipe avec laquelle il a travaillé d’arrache-pied ” a relevé avec succès de multiples défis et tracé la route à suivre pour l’avenir “.

En réalité, Koen Van Gerven faisait face à une situation très compliquée. En cause, notamment : l’échec retentissant du rachat de PostNL. Mais aussi l’acquisition, pour 700 millions d’euros en 2017, de Radial, le géant américain spécialisé dans la logistique du commerce électronique. Une très audacieuse diversification dans la livraison de colis qui tarde à porter ses fruits. Car la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous et l’investissement ne compense pas la baisse du courrier qui est beaucoup plus rapide que prévue : presque 10 % par an aujourd’hui, contre 5 à 6 % voici quelques années.

Résultat des courses : un cours de Bourse en chute libre (de 28 euros début 2018 à 9 euros aujourd’hui). Le tout sur fond de tensions avec les syndicats et son actionnaire de contrôle, l’Etat fédéral. Soit un bilan mitigé pour celui qui avait rejoint bpost en 2006 afin d’y réaliser l’importante transformation du réseau des bureaux de poste, avant ensuite de piloter en 2013 l’introduction en Bourse de l’entreprise et d’en devenir, dans la foulée, son CEO.

Amadouer les syndicats, relancer Radial et réussir la réorganisation du courrier qui ne sera bientôt plus distribué que quelques jours par semaine : tels sont les défis qui attendent d’ores et déjà son successeur.

2014

L’homme dirige bpost depuis maintenant presque six ans.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content