Pourquoi IBA a perdu un tiers de sa valeur en quelques jours

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Depuis vendredi et la publication d’un énième avertissement sur résultat, la société néo-louvaniste IBA a perdu près d’un tiers de sa valeur en Bourse.

Alors qu’il avait terminé la séance de jeudi dernier à 23,94 euros, le titre IBA a depuis lors dégringolé à la Bourse de Bruxelles, terminant la séance de vendredi à 19,40 euros et celle de ce lundi à 16,99 euros. Ce mardi encore, vers midi, l’action IBA cédait près de 5% supplémentaires, à 16,20 euros.

Une véritable descente aux enfers, soit -32% depuis vendredi, qui fait suite à la publication d’un communiqué, vendredi avant l’ouverture des marchés, dans lequel la société leader mondial de la protonthérapie annonce qu’elle n’atteindra pas ses prévisions de revenus pour 2017 et rapportera un REBIT (résultat d’exploitation récurrent avant impôts et charges financières) négatif. Malgré la signature d’un contrat en Argentine d’une valeur de 10 à 15 millions d’euros, IBA explique ne pas avoir encore conclu les négociations de quatre autres contrats dont la signature était pourtant attendue en 2017.

Au-delà de ce souci de timing, c’est la récurrence des avertissements sur résultat qui nuit à la perception qu’ont les investisseurs de la société wallonne. En mars 2017, IBA prévoyait encore une hausse de 15 à 20% de son chiffre d’affaires et une marge REBIT de 11 à 12%.

Mais après quatre révisions à la baisse des ses objectifs, IBA ne table plus que sur un REBIT négatif et n’avance plus de prévisions chiffrées de hausse de son chiffre d’affaires, se contentant de préciser que ses dernières prévisions de revenus en date pour 2017 (croissance de 5 à 10%) ne seront pas atteintes.

Plusieurs analystes ont revu à la baisse leur recommandation à l’égard de l’action IBA ces derniers jours.

Le spécialiste de la protonthérapie assure toutefois qu’il reviendra à un REBIT positif et à un bénéfice net après impôts en 2018. IBA souligne avoir pris des mesures de contrôle de ses coûts et disposer d’un carnet de commandes solide. Ce dernier se monte à plusieurs centaines de millions d’euros.

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