Pensions: la FEB “pas intéressée par une pseudo-concertation sous la menace”

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La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) n’est “pas intéressée par une pseudo-concertation menée sous la menace d’actions syndicales”, souligne mardi son directeur général, Bart Buysse, cité dans un communiqué envoyé à l’issue d’une manifestation syndicale nationale contre la réforme des pensions du gouvernement fédéral.

Pour la FEB, il n’existe pas d’alternative: la politique en matière de pensions doit être réformée.

“Toute réforme s’accompagne d’incertitude”, concède Bart Buysse, mais réformer les pensions s’avère indispensable, estime-t-il. Le poids des pensions “ne cesse de croitre dans le PIB (+2 points de pourcentage du PIB d’ici à 2060)”, insiste-t-il.

“Vivre et étudier plus longtemps, réduire sa carrière et bénéficier à la fois de pensions plus élevées, ce n’est pas conciliable. Le vieillissement de la population, la démographie et l’allongement de l’espérance de vie imposent une réforme. Le tout est d’apporter la clarté suffisamment rapidement”, souligne le directeur général de la FEB.

Ce dernier ne voit qu’une seule solution: une meilleure adéquation entre les recettes et les dépenses pour les pensions. Pour ce faire, il faut mener “une réforme du système (qui) valorise davantage le travail, supprime certaines anomalies et rapproche les différents régimes de pension” ainsi que mettre et garder plus de personnes au travail. Ce qui permettra d’assurer un meilleur équilibre entre les personnes actives qui financent le système et les pensionnés, estime M. Buysse.

“Plaider pour maintenir un statu quo, revenir sur les mesures déjà adoptées et simplement rechercher un financement complémentaire, c’est tromper les gens”, dénonce le directeur général. La FEB se dit ainsi disponible pour une concertation “constructive” mais rejette toute forme de “pseudo-concertation menée sous la menace d’actions syndicales”.

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