Omnicom-Publicis : ce qui a coincé

© Reuters

La méga fusion entre les deux géants de la pub, le français Publicis et l’américain Omnicom, n’aura donc pas lieu.

Si le communiqué officiel fait état de “d’importants défis à surmonter”, créant un “niveau d’incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes”, des freins plus terre-à-terre peuvent cependant être identifiés. A l’avant-plan, un (banal) souci fiscal C’est ce que John Wren, le CEO d’Omnicom, avait laissé entendre lors de la dernière présentation des résultats de son entreprise : la fusion prenait du retard en raison du refus des autorités fiscales néerlandaises d’implanter aux Pays-Bas la holding devant chapeauter le futur ensemble. Une explication plausible, mais en réalité très partielle. En arrière-plan, une guerre d’egos impossible à solutionner La véritable pierre d’achoppement aura sans doute été la répartition des postes-clés au sein du nouveau méga-groupe. Car on avait beau parler de fusion, la question de savoir laquelle des deux entreprises détiendrait la majorité des actions dans la nouvelle structure n’a visiblement jamais trouvé réponse, chacun plaidant évidemment pour sa chapelle. Idem en ce qui concerne l’élaboration du nouvel organigramme, les deux patrons souhaitant visiblement placer leurs propres pions dans les fonctions haut placées, notamment la direction financière du groupe.

Certes, un mariage d’une telle envergure était ambitieux. Les fiançailles auront été courtes – 10 mois – et remettent au moins une question à l’ordre du jour : qui succédera à Maurice Lévy chez Publicis?

Camille Van Vyve

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