“Nous n’aurions plus qu’une seule multinationale? Je peux en citer des dizaines”

Pieter Timmermans © belga image

Les déclarations du Premier ministre néerlandais Mark Rutte sur le climat d’investissement en Belgique sont “pour le moins bizarres” et “réductrices”, a réagi ce week-end Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises belges (FEB).

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré ne pas vouloir “finir comme la Belgique” qui “n’a plus qu’une seule entreprise internationale”, selon lui. “Comme si nous n’avions plus qu’une seule multinationale… Je peux en nommer des dizaines”, lui répond M. Timmermans.

Mark Rutte a émis ces critiques envers la Belgique pendant une conférence de presse lors de laquelle il devait défendre son plan pour supprimer la taxe sur les dividendes. Cette mesure est critiquée par l’opposition, qui la considère comme un “cadeau aux multinationales”.

“Si les Pays-Bas ne suppriment pas la taxe, ils finiront comme la Belgique. On voit en Belgique ce qui se passe quand on ne change pas à temps les balises”, s’est défendu samedi M. Rutte. “La Belgique n’a plus qu’une seule entreprise internationale: InBev. Les autres sont parties. Et il y en avait beaucoup”, a-t-il poursuivi.

Pieter Timmermans parle “d’une comparaison pour le moins étrange”. “Nous n’aurions plus qu’une seule multinationale? Je peux en citer des dizaines, dont AB InBev mais aussi Solvay, Janssen Pharmaceutica et beaucoup d’autres”, a-t-il réagi.

“Une remarque bizarre et exagérée” selon lui, d’autant plus que la Belgique a pris beaucoup de mesures ces dernières années afin d’améliorer son climat d’investissement, souligne le patron de la FEB. Il cite entre autres le tax-shift et la réduction de l’impôt des sociétés. “Ce que M. Rutte a clairement écarté de son raisonnement. Chez nous, les mesures ont été prises, cela doit encore être effectué aux Pays-Bas”, conclut subtilement M. Timmermans.

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