Neckermann négocie une injection de capital
Le voyagiste Neckermann négocie une injection de capital avec un tiers, a indiqué son CEO Laurent Allardin jeudi. Son actionnaire espagnol Wamos Group ne pouvant plus remplir ses obligations, l’entreprise éprouve des difficultés financières et doit échafauder un plan viable en urgence pour éviter la faillite.
Le CEO Laurent Allardin négocie avec Wamos et sa société soeur Nautilia afin d’obtenir une augmentation de capital. “Mais nous parlons aussi à un tiers qui est intéressé par notre projet et qui croit dans la marque et dans son personnel”, précise-t-il.
Il s’agirait d’une société de capital-investissement, pas encore active dans le secteur du voyage. L’accord final n’a pas pu être conclu jeudi, mais M. Allardin assure que les négociations sont “positives”.
Fin de l’année dernière, le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon a approuvé un rééchelonnement de la dette de Neckermann. Dans ce cadre, le voyagiste devait bénéficier d’une augmentation de capital de 3,5 millions d’euros de la part de Wamos Group.
Le groupe espagnol a déjà injecté 4 à 5 millions d’euros dans la société belge, mais depuis début février, une tranche d’un million se fait attendre.
Neckermann tente de se relancer depuis la faillite de sa maison-mère britannique Thomas Cook en 2019. La reprise de Wamos, un acteur majeur du tourisme espagnol, lui a permis de conserver la plupart de ses agences en Belgique jusqu’à présent.
L’entreprise a en outre fortement souffert de la crise du coronavirus. Même si le personnel des agences est au chômage temporaire, certains coûts demeurent comme les loyers et le plan de remboursement convenu dans le rééchelonnement de la dette. Le conseil d’administration est cependant convaincu que l’entreprise pourra reprendre une activité saine après la crise.
La direction compte également sur une aide financière du fédéral d’environ 700.000 euros, qui doit encore être approuvée par les députés, au plus tôt la semaine du 1er mars.
Un état des lieux de la situation sera dressé le 22 février lors d’un conseil d’entreprise.