“Moustique” bientôt racheté par “Marianne Belgique” ?

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C’est aujourd’hui un secret de polichinelle : l’éditeur Sanoma Media Belgium fait “le grand nettoyage dans le print” (dixit un de ses cadres) et cherche à se débarrasser de “Moustique”. L’hebdomadaire “qui pique” est d’ailleurs dans le viseur de ses concurrents.

De 120.000 exemplaires il y a 10 ans à peine, le magazine Moustique a chuté sous la barre des 70.000 unités cette année et “l’hebdo qui pique” n’entre plus désormais dans les priorités de Sanoma, aujourd’hui centrées sur la fusion rédactionnelle de ses différents titres féminins (Flair, Libelle, Gaël, Feeling, Femmes d’Aujourd’hui…) et, surtout, sur leur avenir multimédia.

Doté d’une marque forte, Moustique semble déjà être dans la ligne de mire de quelques “concurrents”. Selon nos informations, Bernard Remiche et Pascal Vrebos, respectivement actionnaire et directeur de la rédaction de Marianne Belgique, ont clairement marqué leur intérêt pour Moustique, même s’ils ne disposent concrètement d’aucun business plan ni de véritables moyens pour mener à bien une telle opération. Etonnante, la fusion des deux titres pourrait cependant avoir une certaine cohérence, même si Franco Dragone, autre actionnaire majeur de Marianne Belgique, affirme ne pas être au courant de la stratégie de ses pairs.

Parmi les autres candidats, Rossel, l’éditeur du Soir Magazine, et Belgomedia, filiale détenue à 50-50 par Roularta et Bayard Presse, éditrice de Télépro, seraient aussi fortement intéressés par Moustique. Mais sans doute pas pour les mêmes raisons que Marianne Belgique. A l’instar de feu L’Instant, concurrent du Vif qui fut racheté au début des années 1990 par Roularta avant d’être purement et simplement “éliminé”, Moustique pourrait aussi connaître le même sort funeste, histoire d’augmenter les parts de marchés de ses concurrents que sont Le Soir Magazine et Télépro. A moins qu’une fusion de titres ne soit envisagée…

A quel prix ? Mystère. Car même si Sanoma lâche la “bête” pour 1 euro symbolique, il faudrait en revanche que l’acquéreur accepte, dans ce cas précis, d’assumer le passif social du titre cédé…

Frédéric Brébant

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