Meister : les miliciens évacués par la police

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Les hommes engagés par la direction de Meister pour récupérer du matériel à l’usine de Sprimont devaient être évacués par la police dimanche vers 23h30. “Ils ont eux-mêmes demandé à partir”, a expliqué René Petit (CSC Météa Liège) à l’agence Belga.

Peu après 23h00, le matériel qui avait été stocké dans les camions dans l’après-midi était déchargé. “Les miliciens vont être emmenés en combi de police et déposés à un endroit qui n’est pas connu des syndicats”, a ajouté M. Petit, précisant que tout le matériel restait donc dans l’usine.

Une vingtaine d’hommes, certains équipés de matraques, étaient arrivés dans l’après-midi sur le site de Sprimont avec l’intention d’emporter du matériel “de gré ou de force”. Une centaine de membres du personnel et des délégués syndicaux s’étaient ensuite postés devant l’usine, déterminés à empêcher tout convoi de sortir.

Après le départ des miliciens, travailleurs et délégués devraient lever le camp à leur tour. “Mais il n’est pas exclu que certains passent la nuit sur place”, prédit René Petit.

Avant les événements de dimanche, une réunion avec le patron du groupe Meister avait été programmée lundi à 13 heures. Les syndicats ignoraient dimanche soir si celle-ci allait être maintenue.

La milice aurait fouillé les casiers du personnel

Les hommes engagés par la direction de Meister pour récupérer du matériel à l’usine de Sprimont ont vraisemblablement fouillé tous les casiers du personnel à l’intérieur de l’entreprise. Certains dégâts matériels ont également été constatés, a indiqué lundi vers 01h15 Gabriel Smal de la CSC. “Les miliciens n’ont pas encore été évacués mais devraient l’être dans les minutes qui viennent”, a précisé le syndicaliste.

“La situation est assez confuse. Cinq à six véhicules de police sont entrés sur le site pour procéder à l’évacuation des miliciens. Des dégâts ont par ailleurs été constatés à l’intérieur de l’entreprise, des distributeurs de boissons auraient notamment été endommagés par la milice”, a expliqué M. Smal.

Une vingtaine d’hommes, certains équipés de matraques, étaient arrivés dans l’après-midi de dimanche sur le site de Sprimont avec l’intention d’emporter du matériel “de gré ou de force”.

Une centaine de membres du personnel et des délégués syndicaux s’étaient ensuite postés devant l’usine, déterminés à empêcher tout convoi de sortir.

Après le départ des miliciens, travailleurs et délégués devraient lever le camp à leur tour. “Le mouvement devant l’usine pourrait cependant encore durer quelques heures”, a précisé Gabriel Smal.

Les relations sont tendues depuis quelques jours chez Meister Benelux entre la direction et le personnel. Les travailleurs ont appris lundi, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, que deux importantes commandes qui devaient être réalisées sur le site belge de Meister seraient traitées ailleurs. Mercredi, la direction avait été séquestrée par les travailleurs à Sprimont.

Thierry Giet condamne fermement les événements Le président du PS Thierry Giet et le PS Sprimont condamnent fermement les événements qui se sont déroulés dimanche dans l’entreprise de Meister Benelux à Sprimont, où une milice privée est intervenue violemment pour récupérer du matériel à la demande de la direction, peut-on lire dimanche soir dans un communiqué du parti.

“Il s’agit là d’une violation flagrante et choquante de notre modèle de concertation sociale, voire de notre Etat de droit. Un conflit social – si dur qu’il soit – ne peut en aucun cas se régler par la violence ou l’intimidation”, a indiqué Thierry Giet qui appelle de toute urgence la direction à reprendre le dialogue avec les travailleurs.

Le PS Sprimont condamne également fermement le recours à de telles méthodes, qui portent atteinte aux relations sociales et à la démocratie en général.

Trends.be, avec Belga

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