“Mauvaise com” et St-Patrick, Ryanair n’ira pas aux USA

Le CEO de Ryanair, Michael O'Leary. © Reuters

Le conseil d’administration de Ryanair n’a finalement pas donné de feu vert pour lancer une activité long-courrier. Le CEO de la compagnie, Michael O’Leary, a reconnu, dans le Financial Times, que la compagnie avait été trop rapide dans sa communication. Le projet reste dans l’air, mais la décision formelle doit encore être prise.

Confusion ? Le patron de Ryanair, Michael O’Leary, a finalement démenti que la compagnie irlandaise ait pris la décision formelle de lancer une activité long-courrier tranatlantique. La nouvelle avait été annoncée notamment dans le Financial Times, mardi passé, citant des propos d’un des dirigeants de Ryanair, Kenny Jacobs, le chief marketing officer. La compagnie a indiqué jeudi qu’en fait le conseil d’administration n’avait pas pris de décision formelle, contrairement à ce qui avait été publié – notamment par Trends.be. “It was a miscommunication” a indiqué Michael O’Leary au Financial Times (une communication floue).

C’est la faute à la St Patrick !

Ryanair a mis un certain temps à se démentir à cause… de la St Patrick ! Cette fête, particulièrement suivie en Irlande (et partout dans le monde où vivent des Irlandais), avait un peu vidé les bureaux de la compagnie. C’est la raison avancée par Michael O’Leary au Financial Times pour expliquer que la compagnie ait mis du temps à rectifier le tir. Le flou provient de ce que Michael O’Leary a régulièrement parlé du projet de long courrier en donnant l’impression que le projet était fort avancé.

Ces derniers mois Michael O’Leary a été fort loin dans les précisions, parlant de relier 12 villes européennes à 12 villes américaines, indiquant un tarif promotionnel (à partir de 10 euros par trajet). De passage en Belgique, il avait évoqué l’idée de relier Bruxelles et Charleroi aux Etats-Unis.

Les raisons de la prudence

La compagnie, prompte à lancer de nouvelles lignes en Europe, a des raisons de se montrer très prudente sur le long courrier. Il s’agit pas de ne pas perturber le modèle très rentable que la compagnie développe en Europe, qui plait aux actionnaires. Le projet long-courrier prévoit du reste une entité et une marque séparée. Le principal obstacle avancé par le CEO de Ryanair est la disponibilité et le prix des avions. Les modèles à basse consommation comme les Boeing 787 ou les Airbus A350 sont difficiles à obtenir en quantité (30 à 40 avions) à une échéance proche. Les réductions pour les achats en quantité risquent aussi d’être moins généreuses que pour les avions moyens courriers. Ryanair ne se lancera donc dans cette activité que lorsqu’un bon deal sera à portée de main, ce qui ne semble pas être le cas pour le moment.

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