Liège Airport en recours contre son nouveau permis d’environnement
Le conseil d’administration de LIEGE Airport a décidé vendredi d’introduire un recours à la suite de l’octroi de son permis d’environnement pour les 20 prochaines années. Celui-ci, conditionné à une limitation des mouvements d’avions et à une réduction des vols de nuit, est jugé trop restrictif.
Le 26 août dernier, les fonctionnaires technique et délégué de la Région wallonne ont délivré à LIEGE Airport le permis unique portant renouvellement du permis d’environnement pour les 20 prochaines années. Celui-ci est toutefois conditionné à la limitation à 50.000 mouvements d’avions par an alors que l’aéroport liégeois tablait sur 70.000 mouvements annuels lors des 20 prochaines années. Le permis impose également une réduction des vols de nuit dès 2024, ce qui est réclamé depuis longtemps par les riverains qui se plaignent de subir des nuisances sonores nocturnes.
Il est prévu que le niveau de bruit de la tranche 23h-6h soit mesuré tout au long de l’année 2023. Il y aura ensuite obligation de réduire cette référence de 5% par an durant 10 ans (2024-2033) puis de 3% par an sur la période 2033-2042.
Réuni ce vendredi pour analyser le permis, le conseil d’administration de LIEGE Airport se félicite du renouvellement de son permis d’environnement mais a néanmoins décidé d’introduire un recours “car les conditions d’exploitation comportent des limitations en tout point critiques pour la viabilité de l’aéroport et l’activité économique et l’emploi qui en découlent”. Le CA de LIEGE Airport estime que la limitation à 50.000 mouvements d’avions par an et l’obligation de réduire les vols de nuit ainsi que les niveaux sonores “auront un impact considérable sur l’activité et l’emploi et mettent en péril la viabilité de l’aéroport“. Le CA conclut en assurant que l’environnement reste une priorité et que la volonté est de “contribuer à la recherche d’une solution comprenant des conditions d’exploitation, notamment en matière de plafonnement du nombre de vols et des quantités de bruit des vols de nuit, compatibles avec un équilibre environnemental, social et économique”.