Les travailleurs de l’ex-Durobor annoncent un projet de relance

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Les travailleurs de l’ex-Durobor à Soignies ont annoncé mercredi dans les locaux du Setca à La Louvière leur projet de reprise de l’activité dans le cadre d’une nouvelle société coopérative. Ils attendent le soutien de la Sogepa, bras financier de la Région wallonne, pour les aider à relancer l’activité.

Les travailleurs de Durobor ne sont pas décidés à oublier leur entreprise. Sept d’entre eux ont pris le taureau par les cornes et ont mis en place un projet de reprise de l’activité de la gobeleterie de Soignies sous la forme d’une société coopérative.

“Le projet est soutenu par l’ensemble des travailleurs”, a indiqué Jean-Louis Demoitiez, ancien de chez Durobor. “Il y a un outil, il y a un savoir-faire et il existe un marché. Le jour de la faillite, Durobor avait 20 millions de verres en commande. Nous avons besoin d’un montant entre 1 et 2 millions d’euros pour nous permettre de repartir. Cette somme permettrait de réparer le four, qui est finalement en bien meilleur état que ce qui avait été annoncé avant la faillite, de payer les premiers salaires, de prendre des accords au niveau de l’énergie. Nous avons initié des contacts avec la Sogepa dans ce sens et nous espérons que nous serons soutenus. Dans ce cas, nous pourrons retourner vers nos clients et nos fournisseurs. Il y a des brasseurs en Belgique qui sont déjà revenus vers nous. Beaucoup sont conscients que nous sommes les seuls à pouvoir produire leurs verres, comme Jupiler par exemple.”

Le four, qui a été arrêté “proprement”, nécessite quelques réparations pour être relancé pour une période de 8 à 10 ans, selon les travailleurs. “Le projet est de relancer deux lignes de production de verres timbales”, a poursuivi Jean-Louis Demoitiez. “La ligne de verres à pied nécessite trop de réparations et elle n’est pas concernée pour le moment. Nous pourrions reprendre 85 des 154 travailleurs que comptait Durobor et envisager dans un premier temps une production de 100.000 verres par jour, ce qui nous mettrait à l’équilibre.”

En cas de soutien public, notamment de la Sogepa, une relance de l’activité pourrait se faire dans les 4 à 6 semaines. “A ce stade, nous n’avons certes toujrous pas d’engagement financier mais, après nos premiers contacts, la Sogepa ne serait pas contre une reprise de Durobor. Nous sommes, par ailleurs, en discussion au niveau de l’élaboration de la nouvelle société coopérative et du management de l’entreprise.”

La société Durobor Glassware a fait faillite le 3 mai 2019. Des discussions avec des candidats repreneurs n’ont pas abouti.

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