Les taxis bruxellois réclament des contrôles chez les chauffeurs Uber

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Plusieurs dizaines de chauffeurs de taxis ont commencé à se rassembler mardi vers 10h30 sur le rond-point Schuman à Bruxelles, avant d’être invités par la police de Bruxelles-Ixelles à se disperser dans le calme. Ils ont alors migré vers la gare du Midi, où ils ont encore été appelés à circuler par des policiers, et ont terminé sur le boulevard du Régent devant le cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort. Ce dernier a reçu une délégation des représentants du secteur pendant environ 45 minutes.

Les chauffeurs ont klaxonné sur leur passage lors de leur manifestation. La police a dénombré entre 50 et 60 taxis à hauteur du rond-point Schuman. La Fédération belge des taxis (FeBeT), qui est à l’initiative de cette mobilisation, estime qu’ils étaient une centaine dans le cortège qui a démarré depuis la gare du Midi. La circulation a été quelque peu encombrée au niveau des tunnels de la petite ceinture. La délégation est sortie vers 13h30 et le rassemblement devant le cabinet de M. Vervoort a commencé à se disperser peu après 15h00.

Les chauffeurs de taxis réclament des contrôles visant à assurer que des chauffeurs liés à Uber ne travaillent pas à Bruxelles sous des licences LVC (location de voiture avec chauffeur) délivrées par la Flandre et la Wallonie. ”Les élus bruxellois ont voté une ordonnance ‘Sparadrap’ pour contourner le jugement en notre faveur et autoriser les LVC à faire du taxi, et maintenant ils ne contrôlent pas les voitures qui viennent de Flandre et de Wallonie”, déplore le président de la FeBeT, Khalid Ed-Denguir. ”Nous voulons qu’Uber arrête de donner des courses à Bruxelles à des LVC de Flandre et de Wallonie”.

A l’issue de la rencontre avec Rudi Vervoort, le représentant des taxis s’est dit satisfait de se voir assurer que des contrôles allaient avoir lieu afin de vérifier que les chauffeurs qui roulent à Bruxelles sont bien en possession d’une licence LVC bruxelloise, non pas d’une licence flamande ou wallonne. Il a aussi été question de retirer l’agrément à la plateforme Uber si elle ne respectait pas les règles fixées.

Quelques chauffeurs LVC liés à Uber avaient symboliquement manifesté le 5 janvier devant le parlement bruxellois pour demander de laisser les chauffeurs sous licences wallonnes et flamandes travailler à Bruxelles. Ils défendaient entre autres que la distinction n’avait pas été clairement faite dans l’ordonnance dite “Sparadrap”.

D’autres chauffeurs LVC manifesteront mercredi à 10h00 devant les bureaux d’Uber situés sur le boulevard Louis Schmidt à Etterbeek. Ils demandent à pouvoir retravailler à l’aéroport de Zaventem, voire dans l’ensemble de la région flamande. “Depuis le 1er janvier 2020, en respect du plan Taxi du gouvernement flamand, les utilisateurs des applications bruxellois et wallons n’ont plus le droit de travailler à l’aéroport Zaventem et Uber leur a bloqué l’accès”, explique un coordinateur de l’action. “A Bruxelles, Uber laisse par contre l’application ouverte à tout le monde et c’est l’anarchie totale. La situation est injuste pour les chauffeurs bruxellois. (…) On sait bien que les chauffeurs wallons ont peu de travail en dehors de Bruxelles, car Uber est peu développé dans leur région. Personnellement, je ne suis pas opposé à ce qu’ils travaillent à Bruxelles. Mais nous souhaitons soit une ouverture large pour tout le monde, soit une application stricte de la loi partout”, conclut-il.

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