Les supérettes veulent des automates de reprise de canettes, mais pas chez elles

Wallonie: projet-pilote d'une prime de retour de 5 centimes par canette récoltée

Près de neuf supérettes sur 10 se déclarent en faveur d’automates publics pour la collecte des bouteilles en plastique et des canettes. Sept sur 10 se disent même prêtes à accepter les bons d’achat que les personnes qui recyclent reçoivent en échange de ces récipients triés. Par contre, il est hors de question de les installer dans leur boutique et encore moins de les financer, selon un sondage mené auprès de 432 commerçants par le syndicat neutre pour indépendants (SNI).

Depuis début avril, la Région bruxelloise compte trois bornes de récupération automatiques dans lesquelles les consommateurs peuvent déposer des canettes en échange d’un bon d’achat d’une valeur de cinq cents par canette, rappelle le SNI. Le projet pilote durera encore quatre mois. Un peu plus de 70% des gérants de supérette interrogés se disent prêts à accepter le bon d’achat que le citoyen reçoit mais 92% refusent d’installer un automate dans leur boutique, invoquant un manque d’espace nécessaire.

Par ailleurs, “aucun commerçant n’est prêt à payer de sa poche une machine à consigne”, indique le SNI. “Ce n’est que si ces coûts sont intégralement pris en charge par les producteurs et/ou les emballeurs que 24% des commerçants pourraient l’accepter.” Fort de ces constats, le SNI demande que le projet pilote soit élargi, non seulement à Bruxelles mais aussi en Flandre. “Pour l’instant, le projet pilote est encore trop petit en termes de nombre de bornes de récupération automatique et de magasins participants, ce qui implique toujours des tracas administratifs”, affirme le syndicat.

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