Les PME francophones peinent à s’investir dans la protection de l’environnement

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Seuls quatre chefs d’entreprise sur dix (38,3%) sont préoccupés par la gestion de l’énergie et un sur cinq par la réduction des émissions de CO2 (19,5%), selon une enquête de l’Union des classes moyennes (UCM) sur la performance environnementale des entreprises wallonnes et bruxelloises publiée jeudi.

Les petites et moyennes entreprises (PME) wallonnes et bruxelloises progressent dans le domaine de la prévention et du tri des déchets ou du recyclage, comme l’annonce la deuxième enquête de l’UCM sur les performances environnementales des PME. Au total, 550 entreprises wallonnes et bruxelloises ont été interrogées.

Plusieurs points noirs: 28,3% des chefs d’entreprise sondés disent ne pas connaître leurs obligations légales en matière de permis d’environnement, de gestion des déchets ou de stockage des produits dangereux. Et seulement 5,6% disent se soucier de la mobilité, signale l’UCM.

Les PME francophones pointent le manque de soutien public (41,9%), de temps (33%), de connaissance (18%) ou de personnel compétent (11,2%) pour expliquer leurs difficultés à s’impliquer. Six chefs d’entreprise sur dix interrogés revendiquent des subsides et un tiers, des aides informatives sur le sujet.

Près d’un tiers (28,2%) n’est pas convaincu du retour sur investissement, relève l’UCM. D’un engagement en faveur de l’environnement, les PME attendent surtout une amélioration de leur image de marque, des économies financières, la conformité réglementaire et un avantage concurrentiel.

“Ces entreprises considèrent les thématiques environnementales comme une contrainte et non une opportunité”, commente l’UCM dans l’enquête. “La thématique environnementale n’est pas encore suffisamment stratégique pour la plupart des PME francophones.”

Pour expliquer la diminution de la préoccupation des PME pour la gestion de l’énergie et pour la réduction des émissions de CO2, l’UCM évoque la baisse du prix des produits pétroliers.

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