Les pétroliers russes s’engagent à geler leur production toute l’année

Image d'illustration. © Reuters

Les groupes pétroliers russes se sont engagés à geler toute l’année leur production à leur niveau record de janvier, comme la Russie et l’Arabie saoudite le proposent aux principaux pays exportateurs face à la chute des prix, a annoncé mercredi le président Vladimir Poutine.

Le chef de l’Etat russe avait réuni mardi soir les patrons des principales compagnies pétrolières russes. Il avait indiqué au début de la rencontre qu’elles étaient d’accord sur le principe de stabiliser leur production, mais pas pour la baisser.

“Un accord a été atteint selon lequel nous maintiendrons en 2016 notre production de pétrole à son niveau de janvier de cette année”, a déclaré mercredi lors d’une réunion gouvernementale M. Poutine, cité par les agences russes.

La Russie a augmenté progressivement sa production ces dernières années, participant à la féroce concurrence entre pays exportateurs pour gagner des parts de marché, à l’origine de l’effondrement des cours à leur plus bas niveau en 13 ans.

En janvier, la production a ainsi atteint 10,91 millions de barils par jour, un record pour la période post-soviétique. Elle a reculé en février de manière infime à 10,88 millions de barils par jour. Selon les experts, il est difficile pour la Russie de l’augmenter de manière significative à court terme.

L’Arabie saoudite et la Russie – deux des plus gros producteurs de brut– avaient proposé au terme d’une réunion le 16 février à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur production à son niveau de janvier afin de soutenir les prix.

Malgré le refus de l’Iran, les cours du pétrole sont nettement remontés depuis, soutenus par l’annonce d’une nouvelle réunion à la mi-mars entre l’Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela, tous trois membres de l’Opep, et la Russie.

Le ministre de l’Energie Alexandre Novak a assuré mardi que plus de 15 pays producteurs soutenaient l’idée d’un gel du niveau de production, représentant près des trois quarts de la production des pays exportateurs. “Même sans l’Iran, 75% représente un volume qui permet à cette solution d’être efficace”, a-t-il estimé.

La dégringolade des cours a plongé la Russie, visée par ailleurs par des sanctions décrétées par les Occidentaux à cause de la crise ukrainienne, dans une récession partie pour se prolonger pour une deuxième année de suite.

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