Les multinationales néerlandaises retirent leur centre financier de Belgique

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Des multinationales néerlandaises comme Heineken, Philips ou Unilever ont retiré ces dernières années leur centre financier de Belgique.

Au total, plus de 20 milliards d’euros de fonds propres ont ainsi été déplacés, rapporte le Financieele Dagblad sur son site internet. Selon l’enquête du journal néerlandais, cette tendance est due à la faiblesse des taux d’intérêt, qui restreint considérablement l’avantage fiscal provenant de la déduction des intérêts notionnels.

Les intérêts notionnels, mis en place en Belgique pour remplacer le système des centres de coordination condamné par l’Union européenne, permettent à une société de déduire fiscalement un intérêt théorique calculé sur base de leurs fonds propres. Ce taux théorique se base sur le taux des obligations à 10 ans de l’Etat belge, lequel a fortement diminué ces dernières années dans un contexte de politique monétaire ultra-accomodante et de taux d’intérêts au plancher.

Selon le Financieel Dagblad, les multinationales néerlandaises disposaient encore fin 2011 de 26 milliards d’euros de fonds propres en Belgique. Mais plusieurs sociétés ont fait marche arrière comme Heineken qui a décidé en 2016 de ramener à son siège d’Amsterdam ses activités de financement jusque là situées en Belgique. L’entreprise chimique DSM et le groupe Philips ont fait de même. D’autres multinationales, comme Randstad et Unilever, sont allées voir ailleurs, c’est à dire en Suisse, si l’herbe n’y est pas plus verte. Seule l’entreprise ASML dispose encore d’une part substantielle de capitaux propres en Belgique.

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