Les moines de Westvleteren veulent modifier leur politique de commande

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Ils ont été abusés par une chaîne de supermarchés néerlandais. Un an après avoir été roulés dans le houblon par une chaîne de supermarchés néerlandaise, les moines de l’abbaye Sint Sixtus sont entrés en action.

Ils ont mis le temps. Pratiquement un an après avoir été roulés dans le houblon par une chaîne de supermarchés néerlandaise, les moines trappistes de l’abbaye Sint Sixtus où est produite la célèbre Westvleteren sont entrés en action : leur avocat a pris contact avec les exploitants de divers points de vente, physiques ou virtuels, qui proposent leurs bières et envisagent de modifier radicalement leur système de commande.

Le choc, il est vrai, avait été terrible. Il y a un an très exactement, la chaîne néerlandaise Jan Linders, élue pour la cinquième fois ” meilleur supermarché pour les bières spéciales ” mettait en vente 300 casiers de Westvleteren et, pour modérer l’enthousiasme de leurs clients, en limitait la vente à deux bouteilles par personne. Celles-ci étaient toutes parties le jour même, au prix de 9,95 euros l’unité. Or, aux portes de l’abbaye – seul point de vente autorisé de la ” meilleure bière du monde ” – un casier de 24 bouteilles de brune à 12 ° ne coûte, hors vidange et caution, que 45 euros. Soit moins de 2 euros la bouteille.

Echaudés, les bons pères sont en train de revoir leur système de distribution dans lequel ils pensaient pourtant avoir inséré des filtres efficaces. Pour éviter toute spéculation et marché noir de grande ampleur, chaque particulier qui désire se procurer leurs bières est identifié par son numéro de téléphone lors de la commande et par sa plaque d’immatriculation lorsque celui-ci vient chercher sa marchandise, sachant qu’un délai de 60 jours est imposé entre deux commandes au départ d’un même numéro de téléphone ou d’une même plaque.

Mais pour contourner ce filtre, il suffit de changer de numéro de GSM et d’embaucher d’autres personnes qui se feront un plaisir d’aller chercher la commande. C’est ce ” circuit noir ” – leur bière est aujourd’hui disponible sur le Net et figure même sur la carte de certains cafés – que les moines cherchent à éradiquer afin que ” tout particulier puisse savourer sa trappiste à un prix honnête “.

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