Les livreurs de médicaments tirent la sonnette d’alarme
Les grossistes qui livrent plusieurs fois par jour les quelque 4.700 pharmacies que compte la Belgique affirment être dans une situation économique intenable et veulent une réforme de la manière dont ils sont rémunérés.
Selon Comeos, la fédération qui défend les intérêts des grossistes en médicaments, le modèle actuel n’est plus tenable. “La marge nette du secteur n’est plus que de 0,2%”, explique ce lundi, dans les colonnes du Soir, Dominique Michel, patron de Comeos. “C’est une folie. A titre de comparaison, on tourne entre 2 et 3% dans la distribution alimentaire. Les distributeurs ont le couteau sous la gorge. Il y a 15 ans, on comptait encore une dizaine d’acteurs. Aujourd’hui, ils ne sont plus que trois (Febelco, PharmaBelgium-Belmedis et Cerp). Et demain, on sera peut-être face à un duopole ou un monopole, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner en termes de qualité du service.”
Le noeud du problème vient, selon Comeos, du mode de rémunération de ces intermédiaires, payés en fonction d’un pourcentage du prix des médicaments qu’ils livrent (en plus d’un forfait). Or, les prix des médicaments évoluent à la baisse.
Comeos plaide pour la mise en place d’un système d’indexation de la marge des distributeurs, à l’instar de ce qui se fait en France.