Les labos clandestins fleurissent au Limbourg

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Cinq laboratoires de drogue ont déjà été découverts au cours des premiers mois de cette année, mais leur nombre, dans la province de Limbourg, doit être nettement plus élevé.

Les déchets de production de ces laboratoires clandestins ne cessent de s’accumuler et dépassaient, l’année dernière déjà, la centaine de tonnes. Ces labos sont quasi tous spécialisés dans la production de drogues synthétiques et les produits mis en oeuvre sont aussi polluants que dangereux.

A Eksel, trois ” chimistes ” viennent d’être retrouvés morts, victimes de gaz libérés en cours de production et, récemment, des enfants ont été brûlés par des déchets abandonnés. La production d’un kilo d’ecstasy (XTC) engendre 25 kilos de déchets et dans leur élimination, les trafiquants sont de moins en moins regardants. Il y a peu de temps encore, ils étaient abandonnés dans une remorque.

Aujourd’hui, ils sont versés à l’égout, abandonnés en pleine réserve naturelle ou pire, déversés sur la voie publique par un véhicule spécialement équipé : par une ouverture, les liquides contenus au départ dans des barils s’écoulent au fil des kilomètres. Ces déchets sont souvent toxiques, contenant notamment du mercure ou du cyanure, inflammables et donc dangereux pour la santé humaine. Le phénomène a pris une telle ampleur que le parquet limbourgeois s’est résolu à faire appel à la population. Tout agissement suspect peut désormais être signalé de manière anonyme au 0800/20877. Le site internet de la province apprend aussi aux habitants à repérer les indices qui peuvent conduire à localiser un laboratoire : des fenêtres calfeutrées, des volets perpétuellement baissés, des conduits d’aération complémentaires en toiture ou des atteintes inhabituelles à la végétation environnante.

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