Les interprètes de conférence appellent à l’aide

Les interprètes de conférence, actifs dans des évènements d’entreprises et autres congrès, lancent lundi un cri d’alarme, se sentant abandonnés dans les difficultés économiques dues à la crise du coronavirus. Ils “dépendent directement du secteur de l’évènementiel pour survivre”, un secteur qui est quasi intégralement à l’arrêt, note la Chambre Belge des Traducteurs et Interprètes (CBTI), qui représente environ 600 professionnels de la traduction dont 200 interprètes.

En revanche, en ce qui concerne les aides, “ils ne sont pas considérés comme faisant partie du secteur de l’évènementiel”, regrette le président de la CBTI Guillaume Deneufbourg. “Nous sommes exclus des aides régionales car ne nous retrouvons pas dans les bons codes NACE”, ajoute Max De Brouwer, lui-même interprète.

Les interprètes de conférence ont pu reprendre partiellement le travail avec les conférences et réunions organisées en ligne. Mais, d’après une enquête réalisée auprès d’eux par la CBTI, ils ont en moyenne du faire face à une baisse de 50% de leur chiffre d’affaire depuis le début de l’année. Octobre-novembre étant la “haute saison” pour les interprètes, cette baisse conséquente des revenus pèsera également sur leur situation en début de 2021, quand les évènements avec interprétation sont moindres.

“Il faut ré-instaurer un moratoire sur les frais élevés (fixes) ou remboursements d’emprunt, et tenir compte de la saisonnalité du métier”, appelle Max De Brouwer, qui souhaite des aides adaptées à la perte de chiffre d’affaires.

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