Les femmes travaillent moins qu’il y a trente ans

© Jupiter

Leur taux d’activité est passé de 52 à 50%, parmi d’autres indicateurs des inégalités persistantes entre les sexes dans le monde du travail.

Ces dernières décennies, l’égalité entre les sexes dans les pays en développement a fait de grands progrès en matière de scolarisation. Mais le monde du travail échappe encore largement à ce mouvement, constate un rapport de la Banque mondiale publié dimanche. Le taux d’activité des femmes dans le monde est tombé de 52% à 50% entre 1980 et 2009, tandis que celui des hommes passait de 78% à 82%. “Partout, les femmes gagnent en général moins que les hommes”, constate aussi l’institution d’aide au développement.

Elles sont plus souvent au chômage, sont les plus exploitées dans l’économie souterraine et souffrent de discrimination dans les salaires et l’avancement. De plus, “les agricultrices exploitent habituellement des parcelles de taille plus réduite et pratiquent des cultures moins rentables”, pendant que les entreprises dirigées par des femmes sont plus petites et “dans des secteurs moins rentables”. “Une discrimination sexiste persistante dans l’emploi coince les femmes dans des emplois à productivité faible et à bas salaire”, déplore la Banque mondiale.

Des emplois de plus basses qualités

“Les femmes supportent une part disproportionnée des responsabilités domestiques et familiales et par conséquent des coûts fixes élevés quand elles monnayent leur travail”, explique le rapport. “Les femmes ont donc plus de chances de préférer la flexibilité du travail et d’offrir moins d’heures de travail rémunérées en moyenne que les hommes, ce qui leur fait courir le risque d’être dirigées vers des emplois de plus basse qualité”, selon les chercheurs de la Banque.

Pourtant, “empêcher les femmes et les filles d’acquérir les compétences et de générer les revenus nécessaires pour réussir dans une économie mondialisée est non seulement injustifiable mais aussi préjudiciable sur le plan économique”, souligne l’économiste en chef de l’institution, Justin Yifu Lin dans un communiqué. Son président Robert Zoellick a promis d’intégrer “systématiquement les questions d’égalité” entre les sexes dans les activités de la Banque, “pour permettre à la moitié de la population de la planète de réaliser pleinement son potentiel”.

Trends.be avec L’Expansion.com

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