Les entreprises wallonnes et bruxelloises craignent un second confinement

FEB et UCM s'opposent à un reconfinement

Les chefs de PME francophones remarquent un redressement de leur situation par rapport au printemps mais se sentent menacés par la crise et craignent les conséquences d’un nouveau confinement, indique mercredi l’UCM dans sa nouvelle enquête trimestrielle.

“Le moral est bas, très bas”, s’inquiète l’Union des classes moyennes. “Il faut absolument éviter un nouveau lockdown. Notre économie ne s’en remettrait pas.”

Selon l’UCM qui a interrogé plus de 1.500 entrepreneurs de Wallonie et de Bruxelles début octobre, l’indice global de santé des PME est remonté à 92,3 après avoir plongé à 88 lors du confinement de mars. Il reste néanmoins encore loin de son point d’équilibre de 100.

Plus de la moitié des sondés (56,2%) ont enregistré une activité en recul par rapport à l’année dernière et presque un sur trois (31,2%) prévoit une diminution des effectifs. L’incertitude, la situation sanitaire et l’insuffisance de la demande sont devenues les trois préoccupations principales des entrepreneurs, bien avant la pression fiscale, le coût du travail ou les charges administratives.

“Les aides publiques ont permis d’amortir le choc, mais la limite est atteinte”, ajoute l’UCM. “Une entreprise ne peut pas vivre des mois sous perfusion.” L’organisation et ses affiliés demandent au nouveau gouvernement “un cadre stable” pour l’ensemble des secteurs économiques, qui permette le maintien d’une activité rentable.

Ils réclament également des soutiens ciblés et la prolongation pour toute l’année 2020 des mesures adoptées en mars (report des cotisations sociales et patronales, des dettes fiscales, accord sur les crédits d’investissement avec les banques).

L’UCM souhaite par ailleurs rapidement une réunion des présidents de tribunaux de l’entreprise avec les autorités politiques pour limiter les faillites “en activant de manière proactive le principe judiciaire de médiation”.

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